En 2012, 57% des diplômes étaient attribués à des femmes, selon l’association National Center for Women and Information Technology, une association américaine de défense et de sensibilisation sur la place des femmes dans les métiers de l’informatique. La même année, si on regarde les diplômé-e-s en informatique, justement, seules 18% étaient des filles. Mais cette année les choses semblent être en passe de radicalement changer dans une poignée d’universités: celle de Carnegie Mellon a fièrement annoncée que sa toute nouvelle promotion comptait 40% de filles, rapporte le New York Times. Le chiffre est le même à Harvey Mudd College (la filière inginérie y a pour la première fois de son histoire dépassé les 50% de filles). Même phénomène à Washington, où les classes de programmation se composent désormais de 30% de codeuses…
>> Lire aussi: Le code informatique enseigné aux enfants dès l'école primaire <<
À l’origine du phénomène, il y a toujours la croissance du secteur informatique, qui se porte assez bien aux Etats-Unis. Toujours selon le New York Times, le nombre total d’étudiants dans ces filières a nettement augmenté au cours des dernières années. Mais surtout, les universités susmentionnées redoublent d’effort pour faire comprendre qu’étudier dans ces filières et être une fille sont deux choses qui vont de soi: les plaquettes montrant des étudiants masculins ont été modifiées pour représenter des filles, des étudiantes ont été engagées pour faire visiter le campus aux nouveaux et nouvelles arrivantes, et surtout l’exigence d’avoir des notions de programmation avant de rejoindre ces filières a été supprimée. Les programmes eux-aussi ont changé, pour attirer davantage et montrer quels sont les débouchés et leur étendue. Un exemple à suivre pour les universités en France ?