Chouchou du réseau qui gazouille, Florian Gazan retrouve bien souvent ses twitto-aphorismes dans les colonnes des journaux désireux de relayer l’actu LOL du moment via ce talentueux fanfaron 2.0. Pourtant, si l’idole des quadras fait certes bien souvent preuve d’esprit, sa réaction à la participation de Zahia à l’émission 7 à 8 s’apparente à un petit dérapage d’index incontrôlé. La preuve qu’entre le LOL et le trop pas marrant, il n’y a parfois qu’un clic. Allez Florian, on t’en veut pas mais la prochaine fois, adopte la résolution dite Trierweiler (« tourner sept fois son pouce avant de tweeter »), ça aide…
Zahia va se confier pour la 1ère fois dans "7 à 8" sur TF1. 7 à 8, ça va lui rappeler le nombre de clients qu'elle faisait par jour !
— Florian Gazan (@flogazan) 12 juin 2013
En voilà un qui aurait mieux fait de se fourrer un Bueno dans la bouche plutôt que de l’ouvrir. Car si sa sortie date de janvier, bien avant que le pays ne s’engouffre avec bonheur dans la Tsongamania, il est de notre devoir de machométreuses de rappeler à l’ordre celui qui est en passe de devenir un des chouchous du peuple français. Interrogé sur la suprématie de Roger Federer et Novak Djokovic sur le tennis mondial, le joueur a cru bien malin de faire une blagounette sur ses homologues féminines :
« Les filles sont plus instables émotionnellement que nous, je suis sûr que tout le monde dira que c'est vrai, même les filles » (ben voyons), ajoutant, devant l’effroi suscité par sa sortie auprès des femmes journalistes présentes : « Non, pas vous ? Il s'agit simplement d'hormones et tout ce genre de choses (…) Nous n'avons pas toutes ces choses mauvaises, donc nous sommes toujours physiquement en forme contrairement à vous. C’est ainsi. »
Bzzzzz… Double faute ! L’arbitre rappelle à l’ordre Jo-Wilfried.
Renaud Revel, rédacteur en chef médias à L’Express, avait déjà eu les honneurs de notre classement avec son article sobrement intitulé « Pas assez de femmes sur les plateaux ! Indécrottable, le CSA remet le couvert ! », dans lequel il déplorait le concept des quotas paritaires dans un milieu où « un bataillon de jeunes et affriolantes journalistes, aux mensurations indiscutables, squattent l’antenne. » Cette semaine, notre homme développe son propos avec Les Amazones de la République, paru chez First, dans lequel il narre les aventures de femmes journalistes, gourgandines de passage, maîtresses attitrées, courtisanes, confidentes ou compagnes, toutes prêtes à se faire docilement trousser, avec la dévotion due à ces hommes de pouvoir fascinants.
Les journalistes qui réussissent ? Regardons du côté de l’oreiller. Merci Renaud, on y pensera. Ou pas…
Les femmes journalistes des Echos, justement, lesquelles n’ont manifestement pas eu l’honneur de recevoir l’extrême onction d’hommes de pouvoir, se sont cette semaine mises en grève de signature pour protester contre l’inégalité qui règne au sein de la hiérarchie du quotidien. En effet, alors qu’on ne trouve de femme ni à la rédaction en chef, ni à la direction de la rédaction, le « malaise » entre les sexes serait peu à peu devenu palpable. L'opération coup de poing aura a priori été suivie d’effets puisque Francis Morel, le PDG, a avoué que « le constat fait par les femmes des Echos est objectivement juste », promettant qu’il allait prendre des « mesures concrètes ».
Voilà qui ne devrait pas plaire à Revel…
Mais si, vous connaissez forcément ce trublion du Web, talentueux ch’ti à la frisette facile qui, de sa chambre d’ado, envoie sur la toile ses célèbres vidéos lesquelles, à chaque nouvel opus, font immanquablement le buzz. Mais si Norman fait (bien) des vidéos, on ne peut pas en dire autant de ses tweets, dont le dernier en date s’est attiré les foudres des Simone 2.0 Beauvoir du réseau, mais aussi de beaucoup de leurs homologues masculins (merci, messieurs) choqués par tant de légèreté face aux récents dérapages dénoncés sur le harcèlement de rue. Entre autre.
C'est toujours les meufs moches qui se plaignent de se faire draguer dans la rue, les belles elles en parlent même pas.
— Norman Thavaud (@NormanDesVideos) 8 juin 2013
Mais on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans, n’est-ce pas ? Ah, on nous dit dans l’oreillette que Norman a 26 ans… Bon, à quand un permis de tweeter ?