Culture
Françoise Bourdin : « Les lecteurs ne veulent pas (...) qu'on leur peigne la vie en rose bonbon »
Publié le 21 mars 2012 à 09:00
Par Terrafemina
Françoise Bourdin est l'un des auteurs les plus lus en France. Et pourtant, elle reste la moins exposée médiatiquement des auteurs de best-sellers. A l'occasion de la sortie de son dernier roman, « Serment d'automne » (chez Belfond) et, simultanément, de « D'espoir et de promesse » chez Pocket, Terrafemina s'est entretenu avec celle qui sait si bien dépeindre les histoires de familles.
Françoise Bourdin : « Les lecteurs ne veulent pas (...) qu'on leur peigne la vie en rose bonbon » Françoise Bourdin : « Les lecteurs ne veulent pas (...) qu'on leur peigne la vie en rose bonbon »
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Françoise Bourdin : Non, au contraire. Je pense que la maladie en général, et surtout le cancer qui fait très peur, est un thème susceptible de toucher énormément de gens. Nous avons tous connu dans notre entourage, proche ou plus éloigné, quelqu'un que le cancer a frappé. Par bonheur, il y a les rémissions, les guérisons, donc l'espoir qui demeure tant que tout n'est pas joué. De plus, les lecteurs ne veulent pas, j'en suis persuadée, qu'on leur peigne la vie en rose bonbon dans un roman.

 

F.B. : Non, je ne vois pas de difficulté particulière à se mettre dans la tête d'un homme. D'ailleurs, certains auteurs masculins le font avec brio en se mettant dans la tête d'une femme. Les deux sexes se connaissent bien ! Dans « Serment d'automne », il fallait que ce soit deux hommes pour parler en termes plus « crus » de la maladie, sans le côté "maternant" des femmes.

 

F.B. : Oh, oui, le rapport des fratries m'intéresse ! Ce sont des liens forts et très complexes qui remontent à l'enfance et qui sont toujours très chargés émotionnellement.

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F.B. : Mon lectorat est la chose la plus importante, de loin. Un auteur veut avant tout être lu. Mais il est vrai que l'ignorance délibérée des médias m'a dérangée parce qu'elle signifiait un grand mépris pour cette littérature « populaire » assimilée bien à tort à une littérature « de gare ». Mépriser le choix du plus grand nombre est d'une terrible arrogance...

 

F.B. : Bien sûr, Katherine Pancol par exemple.

 

F.B. : J'aime beaucoup Douglas Kennedy, Fred Vargas, Harlan Coben et Murakami, et aussi des coups de coeur comme Lionel Schriver (« Il faut qu'on parle de Kevin », un livre d'une force inouïe).

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F.B. : Je pense que je ne saurais pas écrire pour les enfants. Il faut le goût du merveilleux et je suis davantage dans la réalité de la vie, avec ses problèmes, ses erreurs, ses questions parfois sans réponse.

 

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