Le fait est, l’actrice Frédérique Bel n’est pas réputé pour sa timidité, que ce soit sur scène ou sur… Twitter. La créatrice de la fameuse « Minute blonde » sur Canal Plus a ainsi, depuis l’ouverture de son compte, le tweet aussi espiègle que pertinent. Et comme son jeu aime tant à le montrer face caméra, l’habit – ou du moins, ici, la couleur de cheveux – ne fait pas le moine, tant Frédérique Bel aime à commenter, sous se soucier du qu’en dira-t-on, l’actualité. Et il faut admettre que cette dernière fait souvent mouche, comme en atteste le nombre non négligeable de followers dont elle peut se targuer (31 700 et des brouettes, Ndr).
« Viva España », vraiment ?
Dès lors et de toute évidence, l’actualité espagnole pouvait difficilement la laisser insensible. Depuis décembre dernier, en effet, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy divise non seulement son pays mais fait polémique dans toute l’Europe. Ce dernier défend ainsi le principe d’une législation plus stricte concernant l'IVG : l’avortement redeviendrait un délit, excepté dans les cas de viols – qui font l'objet d'une plainte déposée à la police – et de mise en danger de physique ou psychique de la femme. Or, dimanche 19 janvier, à la veille de l’ouverture du débat à l’Assemblée nationale de la loi sur l’égalité hommes-femmes de Najat Vallaud-Belkacem, des milliers de militants anti-IVG manifestaient dans Paris au cri de « Viva España ».
Il n’en fallait pas plus pour Frédérique Bel qui a réagi plutôt vertement aux revendications des partisans de ladite « Marche pour la vie » qui appellent à rouvrir le débat sur la loi Veil de 1975, dépénalisant l’avortement. « J'emmerde profondément et sérieusement ceux qui veulent m'empêcher de disposer de mon corps : Ma chatte », a-t-elle donc tweeté, accompagnant le texte d’une photo joliment explicite. Puis d’enchaîner dans la foulée par un cinglant : «Ds hommes ??A la radio, qui se permettent de renier l'#IVG ?Mais occuper vous de vos prostates et laissez les femmes libres de leur corps . » Avant d’ironiser : « Alors... Penser a accuser de viol mon conjoint pour régler cet accident de capote " #IVG a la mode Espagnole ». Autant dire que ces tweets ne sont pas restés lettres mortes... Tant mieux, car la « blonde » a du répondant.
J'emmerde profondément et sérieusement ceux qui veulent m'empêcher de disposer de mon corps:Ma chatte . #IVG pic.Twitter.com/HuzOSrkiIz
— Frédérique Bel (@FrederiqueBel) 19 Janvier 2014
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L’IVG va bientôt devenir un droit et son entrave un délit