« Salope ! Va te faire baiser ! ». C’est en ces termes peu élogieux que Gérard Depardieu aurait interpellé Elena Volochine, correspondante d'iTélé en Russie et auteure de deux reportages sur l’acteur en mai dernier, selon le Canard Enchaîné. La journaliste y pointait notamment l’appartement offert par le président tchétchène « controversé à l'étranger » Raman Kadyrov et la « communication extrêmement contrôlée » autour du film. Alors qu’elle se rendait dans un hôtel de Moscou pour une interview avec l’acteur, Elena Volochine aurait été accueillie par les propos virulents de l’acteur qui l’aurait ensuite congédiée. Gérard Depardieu a d’ailleurs confirmé cette version au rédacteur de l’article du Canard Enchaîné « C'est une salope ! » a-t-il ainsi hurlé avant de conclure : « et merde au Canard ! ». Classe.
Désavouée par son propre parti mercredi 26 juin, la Première ministre australienne Julia Gillard a démissionné de son poste. Elle laisse ainsi place à son grand rival, l’ancien Premier ministre Kevin Rudd, après une campagne électorale ultra-machiste, lors de laquelle elle aura été la cible d’attaques d’une partie de la presse et de l’opposition. Si son dernier (mauvais) coup de communication dans le magazine The Australian Women’s Weekly a pu créer la polémique, les quolibets reçus ses dernières semaines laissent eux peu de place au doute quant à leur caractère sexiste. Ainsi, le 12 juin dernier, les organisateurs d’une soirée de collecte de fonds du parti de l’opposition avaient concocté un menu au nom douteux : « la caille de Julia Gillard frite à la mode Kentucky », en précisant non moins lourdement « petits seins, énormes cuisses ». Le 16 juin, ce fut au tour d’une chroniqueuse radio de se faire remarquer en trouvant inconvenant le décolleté de la Première ministre pour une apparition au Parlement. Des dérapages - liés notamment à son statut de femme non mariée et sans enfant - auxquels Julia Gillard aura eu à faire face pendant la totalité de son mandat de première femme chef du gouvernement de l’histoire du pays... Elle avait d’ailleurs marqué les esprits en octobre dernier en se révoltant contre le sexisme du chef de l'opposition Tony Abbott. Mercredi, après avoir constaté sa défaite, Julia Gillard s’est ainsi adressée aux femmes qui lui succéderont : « Cela sera plus facile pour la prochaine fois, et d'autant plus pour la suivante et encore davantage pour celle qui suivra. »
L’argent a-t-il un sexe ? En renouvelant ses billets, la banque d’Angleterre (BoE) a créé la polémique. Celle-ci a en effet bien failli faire disparaitre le seul visage féminin - à l'exception de celui de la reine - de sa monnaie. Elizabeth Fry, philanthrope et réformatrice sociale britannique, se voyait ainsi évincée pour laisser place à Winston Churchill. Face à l’indignation suscitée par cette décision, Mervyn King, le gouverneur de la BoE a tenté d’apaiser les tensions en assurant que l'écrivaine Jane Austen « était bien placée » pour figurer sur les billets de 10 livres. Sans résultats pourtant. Mervyn King doit quitter son poste le 1er juillet prochain et ne sera pas celui qui prendra cette décision. Devant tant d’incertitudes, un groupe de 46 députés a donc demandé la semaine dernière à la BoE le maintien d’Elizabeth Fry sur les coupures de 5 livres… Affaire à suivre.
L’Allemand Dustin Brown, 189e mondial, a créé la surprise mercredi à Wimbledon. Encore inconnu du grand public il y a quelques jours, le tennisman s’est illustré en battant l'ancien numéro un mondial et vainqueur du tournoi en 2002, Lleyton Hewitt, en quatre sets. Une victoire dont on se serait réjoui, si, après celle-ci, « Dreddy » -rapport à sa coupe de cheveux- n’avait eu ces quelques mots empreints de sexisme ordinaire : « Je me suis moi-même étonné en pleurant comme une gonzesse, c'est pas mon genre d'habitude. » Dommage.