Lors du récent épisode caniculaire, des gens se sont baignés dans la Seine. Des membres du groupe Facebook : "Laboratoire des baignades urbaines expérimentales" (sic). La photo de couverture du compte ? L'icône hipster du moment : Jacques Chirac. Ce même Jacques Chirac qui, dans son programme à l'élection présidentielle de 1988 avait déclaré : "Dans cinq ans, on pourra à nouveau se baigner dans la Seine. Et je serai le premier à le faire". Reste que depuis les années 1970, la baignade y est interdite par arrêté préfectoral. En cause, le degré de contamination fécale de l'eau. Miam. Les Inrocks ont même consacré un article au "phénomène" intitulé : "Qui sont ces Parisiens qui plongent dans la Seine ?". A priori des curieux soucieux de tester la résistance de leurs défenses immunitaires et qui, chose étonnante, ont chaud par 40 degrés à l'ombre. Rien de nouveau en somme. Pour preuve : ces images de la canicule 1964 où des "baigneurs urbains" donc se jettent dans la Seine. La seule différence avec 2015 résidant dans le taux de bactéries présentes dans l'eau.
Que peut bien signifier cet anglicisme aux allures de méthode de spiritisme ? Un "nouveau" moyen de rompre. "Une rupture 2.0" est-il possible de lire ça et là. "Ghoster" quelqu'un ("ghost" = fantôme) signifie : "Ne plus donner signe de vie dans le but de quitter quelqu'un". Une pratique qui aurait d'ailleurs les faveurs de plus en plus de personnes soucieuses de ne pas froisser autrui et/ou lâches. Ce phénomène serait en partie lié au développement des applis de rencontres, dont certaines favorisent le zapping amoureux.
Pour résumer : le "ghosting" revient à faire le mort, ce qui est vieux comme le monde. Sauf que maintenant, pour le faire, il est possible de bloquer son interlocuteur sur Facebook.
C'est sans doute Seth Rogen, campant le rôle de Seth Rogen dans "This Is the End", qui a le mieux résumé ce qu'est le gluten. "Le gluten, c'est juste le mot pour désigner touts les choses qui sont mauvaises pour toi, comme les calories, le surpoids, tout ça c'est le gluten !". Le gluten correspond en réalité aux protéines que l'on retrouve dans les céréales (seigle, avoine, blé, orge). Si une maladie sérieuse concerne 1% de la population et nécessite l'éviction du gluten, il s'en compte à la pelle des "intolérants" au gluten autodiagnostiqués. Tant et si bien qu'un tiers des Américains, réputés pour leur régime alimentaire équilibré, ont carrément supprimé ledit gluten de leur alimentation.Un régime qui serait à l'origine de la place de numéro un mondial de Djokovic. Problème, Tsonga, lui aussi ne mange pas de gluten et il n'a jamais gagné de grand chelem. En clair, le gluten est un peu à l'alimentation ce que le bug de l'an 2000 fut à l'informatique...
Et soudain, l'Homme découvrit qu'il avait des jambes... Tel pourrait être le sentiment de certains lecteurs à la découverte d'articles consacrés au running. A la course à pied quoi, la même que pratiquait déjà le messager grec Philippidès en 490 av J_C, Alain Mimoun aux Jeux Olympiques de 1956 ou, moins loin, Forrest Gump en 1994. Et si quelque 10 millions de Français seraient aujourd'hui plus ou moins adeptes de running, cette "nouvelle tendance" se fait à grands coups de marketing d'équipementiers et d'organisateurs de courses en tous genres. Ainsi, on ne compte plus les épreuves avec jet de poudre colorée, de bulles de savon et les parcours du combattant pour coureurs plus soucieux de poster un selfie de leur performance sur les réseaux sociaux que véritablement préparés. En clair : le running n'a rien de nouveau, il s'est juste massifié.
Le flexitarisme cherche à expliquer l'inexplicable, à savoir : comment les végétariens peuvent être carnivores tout en restant des végétariens ? Pour résumer, un flexitarien est un végétarien qui a soit une assez faible volonté de mener une vie sans viande ou qui doute, dans le fond, du bien-fondé de sa démarche. Le flexitarisme est là pour décomplexer ces végétariens amateurs de bonne bidoche (et qui ne sont donc pas végétariens). Ubuesque. Apparu au début des années 2000, le concept surfe sur les préoccupations environnementales des consommateurs. Un terme complexe pour simplement vanter les bienfaits réels d'une moindre consommation de viande dans son régime alimentaire. De là naissent des "boucheries végétariennes" (sic) où sont servis des produits "simili-carnés". Aussi limpide que les bars à eau !