Ils étaient plusieurs milliers ce 11 juin à se mobiliser pour la sortie du nucléaire, trois mois jour pour jour après le séisme et le tsunami à l'origine de la catastrophe de Fukushima.
Le cœur de trois des réacteurs de la centrale endommagée est entré en fusion, ce qui a contraint les autorités à évacuer 80.000 habitants de cette région du nord-est de l'archipel.
Trois mois après l'accident, les ingénieurs travaillant dans la centrale sont toujours en danger à cause des fuites radioactives et du combustible en surchauffe.
Les antinucléaires ont beaucoup d'influence au Japon et font pression sur le gouvernement qui a déjà décidé en mai, l'arrêt de la centrale d'Hamaoka et retardé le redémarrage d'autres sites.
Aujourd'hui, seuls 19 des 54 réacteurs produisent de l'électricité. Mais selon les experts, les mettre tous à l'arrêt serait économiquement trop risqué.
Les manifestants se plaignent également de la lenteur du gouvernement à faire face à la catastrophe qui a fait 23.000 morts et des dégâts sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le Premier ministre Naoto Kan, qui s'est rendu samedi dans la zone dévastée, a promis de renoncer à ses fonctions lorsque le gros de la crise aura été surmonté.
Le mouvement antinucléaire japonais recrute désormais plus largement depuis la catastrophe. Pourtant les effectifs restent encore faibles et les Japonais sont divisés sur la question par rapport aux Allemands, qui ont fini par obtenir la sortie du nucléaire après avoir mobilisé 200.000 personnes.
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