Les frissons. Dans "Speak No Evil", remake d'une perle horrifique venue du cinéma danois, James McAvoy joue un énième grand méchant loup, après son rôle de psychopathe aux multiples personnalités dans "Split". Sous la caméra du réalisateur du traumatisant "Eden Lake", l'acteur Ecossais s'en est encore donné à coeur joie. Pour incarner un psycho, James McAvoy dit s'être inspiré... Des misogynes et des masculinistes !
Et plus précisément, du très célèbre et très populaire (sur TikTok notamment) Andrew Tate, un influenceur misogyne arrêté l'an dernier pour traite d'êtres humains, après de très longues années passées à être régulièrement pointé du doigt par les associations et militants féministes pour incitation à la haine, haine des femmes, propos dangereux...
"Dans ce film, mon personnage est l’incarnation d’une forme de masculinité toxique vraiment horrible", témoigne aujourd'hui l'acteur dans les pages du magazine de cinéma Première. Et tout en dénonçant fortement le masculinisme, cette idéologie qui prône la haine des femmes, le comédien prône une autre forme de masculinité...
Effectivement, à Première toujours, James McAvoy explique précisément être aux antipodes de ce que le masculinisme met en avant : une virilité exacerbée, un rejet absolu de toute forme de sensibilité ou de fragilité, forcément perçue comme "féminine", donc, honteuse, culpabilisante, "inférieure"... Tout un programme oui.
"Je suis quelqu’un de sensible, très en contact avec ma part féminine !", affirme a contrario la star de Speak No Evil, film d'horreur pas si anodin à découvrir en salles obscures. Psychopathes, "mascus", virilité, si l'on écoute le comédien, on se dit que tout cela n'est pas toujours si éloigné... Et jouer un antagoniste permet justement à l'acteur de se confronter à la "part sombre" de bien trop d'individus.
"C’est un rôle génial, parce que tu joues avec les spectateurs. Tu fais en sorte qu’ils t’aiment, tu les divertis et, petit à petit, ils se mettent à te détester. Puis ils se détestent eux-mêmes de t’avoir bien aimé au début !", détaille-t-il encore à Première. A une autre revue de ciné, la britannique EMPIRE, McAvoy déclarait encore : "Ce que je pensais pouvoir exploiter dans le personnage, c'est son côté 'Je vais t'apprendre ce que c'est que d'être à nouveau un homme', derrière son expression polie, son côté : 'As-tu une b*te assez grosse pour prendre un verre avec moi ?'... Mon personnage un côté 'concours de b*tes..."
Sacré programme encore une fois. Une horreur trop réelle ?