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Jeux Olympiques : ces athlètes Françaises qui ont marqué l'histoire du sport
Publié le 4 août 2016 à 16:55
Par Jessica Dufour
Détermination, charisme fou, performances hors normes, raté cruel : alors que s'ouvrent les Jeux Olympiques 2016, à Rio, retour sur le parcours d'incroyables femmes qui ont écrit plusieurs pages de l'histoire du sport tricolore.
Marie-José Perec aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 Marie-José Perec aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996© Getty Images
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Article réalisé en collaboration avec Getty Images, agence photo officielle du Comité International Olympique (CIO). Plus que de simples photographies, les clichés présents dans cet article sont de véritables bribes d'Histoire. Anne Boussarie, Directrice Générale de Getty Images France explique ainsi : "C'est avec passion que nous suivons les Jeux depuis l'ère moderne, ce qui nous permet d'offrir la plus large collection de photographies à ce jour. [...] Nos archives remontent à plus de 100 ans, avec les Jeux d'Athènes en 1896. Les Jeux Olympiques ont donné lieu aux clichés comptant parmi les plus légendaires et emblématiques du monde du Sport."

Depuis leur création en 1896, les Jeux Olympique modernes ont vu naître de véritables légendes, notamment françaises. Des décennies plus tard, impossible d'oublier ces noms et ces visages. A l'occasion de l'ouverture de la plus importante compétition sportive ce 5 août 2016, on (re)découvre ces femmes qui, chacune à leur manière ont marqué l'histoire et continuent de nous faire rêver.

Micheline Ostermeyer (Londres 1948 - Athlétisme)
L'athlète Micheline Ostermeyer © Getty Images_Bettmann

Née en 1922, Micheline Ostermeyer est sans doute un cas unique dans l'histoire de l'athlétisme. Lors des Jeux de Londres, en 1948, elle est sacrée double championne du monde au lancer du poids et au disque. Mais elle ne s'arrête pas là ! Elle remporte également le bronze au saut en hauteur. Celle qui fut treize fois Championne de France dans 5 disciplines différentes (disque, poids, haies, 100 mètres, heptathlon), pratique en parallèle le basketball, à un moindre niveau. Une athlète multidisciplinaire donc, qui restera dans les esprits comme étant la première Française à remporter un titre olympique.

Mais ses qualités dépassent nettement le cadre de la piste. L'athlète est également concertiste, et pas des moindres. Celle qui "travaillait son piano en moyenne cinq heures par jour, pour deux heures d'athlétisme", remporte à seulement 17 ans, le premier prix du Conservatoire de Paris en 1946. Et c'est finalement la musique que cette femme de tous les talents choisit : en 1950, alors âgée de 28 ans et après une énième médaille - cette fois en bronze - lors des championnats d'Europe d'athlétisme, elle met fin à sa carrière.

Micheline Ostermeyer décède en 2001, après avoir marqué deux univers totalement différents mais qui garderont la même image d'elle : une femme d'exception au parcours extraordinaire.

Colette Besson (Mexico 1968 - Athlétisme)
L'athlète Colette Besson © GettyImages_Popperfoto

Colette Besson se lance dans l'athlétisme à l'âge de 16 ans. Quatre ans plus tard, elle gagne son ticket pour les Championnats d'Europe de Budapest (1966). Malheureusement, elle n'y participe jamais - la Fédération Française d'athlétisme annule sa sélection au dernier moment, prétextant un manque de forme. Fortement déçue, elle pense alors arrêter définitivement la compétition. Mais ce sera sans compter les nombreux soutiens qu'elle reçoit à la suite de cette affaire et qui finissent par la convaincre de continuer à se battre en faisant ce qu'elle sait faire de mieux : courir pour gagner.

C'est en 1968, lors des Jeux de Mexico - alors sa première grande compétition internationale -, que la jeune Bordelaise se démarque (enfin). Elle remporte la médaille d'or au 400 mètres, qu'elle boucle en 52 secondes grâce à une ligne droite éblouissante. Une course épique qui fait d'elle la nouvelle détentrice du record d'Europe et lui vaut le surnom de "petite fiancée de la France". Mais son ascension ne s'arrête pas là. L'année d'après, durant les championnats d'Europe à Athènes, elle explose son ancien chrono et s'impose en 51"7 secondes - nouveau record du monde. Mais le titre ne lui reviendra malheureusement pas car sur la photo-finish (document photographique saisissant les concurrents d'une course au franchissement de la ligne d'arrivée), c'est son adversaire Nicole Duclos qui gagne la course malgré un chrono égal. Durant cette même compétition, elle marque également les esprits avec un autre record du monde mais cette fois sur le relais 4 x 400 mètres (3'30"08). Là encore, le titre ne reviendra pas à l'équipe tricolore car battue sur le fil par les Anglaises, à la photo-finish.

Mais Colette Besson force également le respect par son éthique et son combat contre le dopage. Une posture qui lui vaut d'être nommée en 2002, à la tête du laboratoire national de dépistage du dopage de Chatenay-Malabry, par la ministre Marie-Georges Buffet. Elle meurt six ans plus tard.

Marie-José Pérec (Atlanta 1996 - Athlétisme)
L'athlète Marie-Jose Perec © GettyImages_Wally McNamee

Bien qu'elle ait arrêté sa carrière en 2004, Marie-José Pérec est encore dans les esprits de nombreux athlètes, passionnés, amateurs ou encore novices.

Dès 1988, alors âgée de 20 ans, elle affirme son potentiel en battant son premier record de France sur 400 mètres, en 51''35. L'année suivante, elle décroche le bronze sur la même discipline aux Championnats d'Europe. En 1991, à Tokyo, elle devient championne du monde de la spécialité mais réalise également la huitième meilleure performance de l'histoire et améliore le record de France, en 49''13. En 1992, elle confirme encore une fois sa domination durant les Jeux de Barcelone, en remportant son premier titre olympique sur 400 mètres.

Après cette victoire, celle que l'on nomme "la gazelle" réalise l'inimaginable. Avec les Jeux d'Atlanta, quatre ans plus tard, Marie-José Pérec devient la sportive française la plus titrée aux JO avec en tout 3 médailles d'or sur le 400 mètres et 200 mètres. Plus spectaculaire encore, elle est la première coureuse à remporter le 400m à deux reprises lors d'une Olympiade - ce qui ne s'était jamais vu ni chez les hommes, ni chez les femmes.

Aujourd'hui à la retraite après avoir déclaré forfait aux Jeux de Sydney en 2000, la Guadeloupéenne n'a pas totalement coupé les ponts avec le monde de l'athlétisme et continue, de loin, à participer à la vie sportive en animant notamment des formations sport-santé en entreprise.

Laura Flessel (Atlanta 1996 - Escrime )

L'escrimeuse Laura Flessel © GettyImages_Jean-Yves Ruszniewski

C'est très tôt, à l'âge de 6 ans, que cette spécialiste de l'épée commence sa carrière. Malgré son jeune âge, Laura Flessel montre très vite son don pour l'épée, ce qui lui vaut quelques années plus tard le surnom de "la guêpe".

En 1996, lors des JO d'Atlanta, elle s'impose et gagne l'or en individuel puis en équipe. Les trois années suivantes, Laura Flessel enchaîne les podiums mondiaux, tour à tour à la 3ème place (par équipe), puis chaque fois première (en équipe ou en individuel). Et, si elle ne remporte plus d'or lors des quatre Olympiades qui précèdent sa retraite en 2012 lors des Jeux de Londres, elle peut toutefois se vanter d'un palmarès toujours au top avec des titres européens et mondiaux.

Loin des compétions internationales, Laura Flessel travaille aujourd'hui dans l'humanitaire. Fondatrice de l'association Ti'Colibri, la Guadeloupéenne souhaite promouvoir la pratique de l'escrime, notamment chez les personnes issues de milieux défavorisés.

Laure Manaudou (Athènes 2004 - Natation)

La nageuse Laure Manaudou © GettyImages_Daniel Berehulak

Connue pour son triplée olympique remporté à seulement 18 ans lors des Jeux d'Athènes en 2004, Laure Manoudou a pourtant débuté sa carrière bien avant.

Poussée par ses parents, elle apprend à nager dès l'âge de 4 ans, avant de commencer à s'entraîner en club deux années plus tard. Particulièrement douée, elle montre rapidement qu'elle a les qualités pour se démarquer et ramène deux médailles d'argent suite à sa participation aux championnats d'Europe juniors à Malte en 2001. Elle frappe un autre grand coup durant les championnats de France en 2003, en rapportant cinq médailles d'or.

Mais ce n'est qu'un début : 2004 est l'année de sa consécration. Elle revient des Jeux Olympiques d'Athènes avec 3 médailles (l'or sur 400 m nage libre, l'argent sur 800 m nage libre et le bronze sur 100 m dos). Le magazine L'Equipe lui décerne même le titre de Championne des champions français. En 2006, elle réalise un nouveau record du monde au 400 m nage libre pour, l'année d'après, confirmer sa domination en raflant 5 médailles (dont 2 en or) pendant les championnats du monde à Melbourne. En 2009, elle décide de mettre fin à sa carrière mais contre toute attente revient dans les bassins pour les Jeux de Londres en 2012. Ce n'est véritablement que l'année suivante qu'elle clôt sa carrière de nageuse.

Quelques années après sa dernière Olympiade, Laura Manaudou continue de vivre sa passion mais hors de l'eau. Elle sera par exemple présente à Rio, pour commenter la natation.

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