Du haut de ses 2,04m, Teddy Riner a l’habitude de voir loin, très loin. A 23 ans à peine, le judoka n’a pas l’intention de freiner ses ambitions après avoir paré son mur des plus prestigieuses récompenses. Sa troisième place aux JO de Pékin en 2008 lui a laissé un goût amer, si bien qu’en 2012 il ne se contentera pas de la 3e marche : « A Pékin j’ai goûté au bronze, aujourd’hui je veux goûter à l’or olympique, réaliser un rêve de gamin. J’ai fait tout ce qui est en mon pouvoir pour y arriver », lâche-t-il, au micro des journalistes de l’Equipe.
Teddy Riner est né en 1989 en Guadeloupe, mais s’est installé très jeune à Paris avec ses parents. Il approche le judo à l’âge de 5 ans et s’investit à fond dans la discipline à partir de 13 ans, délaissant, un peu à regret, le basket et le foot, auxquels il avait pris goût. Lors de ses premiers championnats de France en tant que cadet, en 2004, son potentiel ne passe pas inaperçu. Repéré par Stéphane Traineau, ancien judoka et directeur du haut niveau en France, Teddy s’entraîne pendant un an au « pôle espoir de Rouen », avant de rejoindre l’INSEP.
La pêche aux médaille d’or débute en 2006 : le judoka devient champion d’Europe junior et champion du monde junior. A la fin de l’année, il est proclamé « meilleur junior européen » par l'Union européenne de judo.
En 2007, Teddy Riner devient champion d’Europe des poids lourds puis champion du monde, un titre que la France n’avait pas touché depuis les exploits de David Douillet en 1994. Dès lors les comparaisons pleuvent entre les deux judokas. Pourtant, il semble que Riner, vu sa jeunesse – il a 18 ans-, soit prêt à dépasser le double champion olympique et quadruple champion du monde. Douillet lui-même aurait déclaré que son niveau était inférieur au même âge.
A près la déception de Pékin, Riner effectue un sans faute dans sa préparation aux JO. Champion de monde poids lourds en 2009, 2010 et 2011 et champion du monde toutes catégories à Levallois-Perret en 2008, il semble que le colosse soit un invincible. Mais ce serait sans compter cette faiblesse qui lui vaut quelques défaites entre 2007 et 2008 : le judoka droitier redoute les gauchers. D’aucuns attribuent sa défaite à Pékin face à l’ouzbek Abdullo Tangriev, à ce handicap qui le ralentit dans ses attaques sur la gauche.
Il est venu à bout de son premier adversaire pour cette journée de tournoi olympique sera le polonais Janusz Wojnarowicz (170 kilos). Le tournoi se poursuivra jusqu’à la finale vers 16h10, où l’on a de bonnes chances de voir le russe Alexander Mikhaylin, autre favori de la compétition.
Dans les gradins de l'Excel, il y aura du beau monde pour encourager Riner, outre sa famille très concernée -son père le conseille depuis ses débuts-, quelques stars de la délégation française comme Tony Parker ne manqueraient pour rien au monde les matches de Teddy. GO Teddy, Go !
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