D'où vient cette tradition et pourquoi avoir choisi cette commune de la Grande Terre?
Durant la période esclavagiste, les maîtres avaient l'obligation de nourrir leurs esclaves, mais souvent, ils dérogeaient à ce principe.
Les crabes se reproduisent en puissance dans la mangrove (écosystème incluant un groupement de végétaux). Les esclaves ont donc fabriqué des pièges, sortes de boites en bois dont le couvercle se rabat quand le crustacé vient manger l'appât. Ces pièges sont posés la nuit et relevés très tôt le matin. Les esclaves s'en nourrissaient ainsi que leur famille.
A l'abolition de l'esclavage, le phénomène s'intensifie, la vente des crabes permet aux familles de subsister, aux plus jeunes de s'acheter des ouvrages scolaires.
Morne à l'Eau est entourée de mangrove, ce qui débouchera sur la création, il y a 19 ans, de la « Fête du Crabe ». Au départ, cet événement était surtout organisé pour aider les restaurateurs de cette commune au développement économique difficile.
Puis, des manifestations diverses autour du crabe ont fait la renommée de cette fête qui attire les foules. Concours divers (course de crabes, plus gros crabe, plus rapide attacheur de crabes) et compétitions de cuisine pontuent les festivités. Les cuisinières rivalisent d'imagination, pour le plus grand bonheur des visiteurs.
Plats cuisinés autour du crabe : le matété, le calalou, le dombré crabe, tarte au crabe
Desserts : gâteau de crabe, crabe au chocolat blanc.
Bien sûr, le traditionnel gwo-ka ( musique traditionnelle de Guadeloupe) était de la fête ainsi que des chanteurs renommés.
Chacun est reparti heureux de sa journée, rassasié, fatigué mais se promettant de revenir l'an prochain.
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