Avant, c'était le "Ice Bucket Challenge", consistant à se jeter un seau d'eau glacée sur la tête, qui était à la mode sur les réseaux sociaux. Au moins, celui-là avait des fins philanthropes, puisqu'il servait à médiatiser la maladie de Charcot et à collecter des fonds pour lutter contre cette maladie. S'en suivirent des défis moins solidaires, voire carrément inutiles, tels que le "Mannequin challenge" et le "Bottle flip challenge". Qu'ils nous fassent rire ou nous laissent bouche bée, ils étaient sans danger. Ce qui n'est pas le cas du petit dernier qui fait le (bad) buzz sur la toile, et notamment auprès des enfants et des ados : le "Ice and salt challenge".
Aussi bizarre que dangereux, les jeunes qui s'y adonnent se filment en train de s'appliquer du sel sur une zone du corps - le plus souvent le bras ou la main - puis se collent des glaçons sur leur peau salée. Le but : tenir le plus longtemps possible le glaçon collé malgré la douleur. Un challenge qui s'achève à chaque fois par un hurlement de douleur du cobaye-volontaire avant qu'une brûlure n'apparaisse. Et parfois, la brûlure est telle que le jeune finit à l'hôpital.
Un défi masochiste et dangereux donc, dû au fait qu'en ajoutant du sel à de la glace, cette dernière passe d'environ 0 à -20°C, provoquant de violentes gelures rougeâtres. Le plus grave étant que comme la glace a un pouvoir engourdissant, les jeunes ne se rendent pas compte sur le coup, qu'ils se sont peut-être brûlés au deuxième degré. Ils sont également bien trop pressés de poster leur vidéo sur Facebook et Instagram, pour montrer qu'ils ont relevé le défi et surtout combien de temps ils ont réussi à tenir. Etape suivante ? Poster un cliché de leur brûlure comme "preuve".
Un challenge très préoccupant aux yeux de The National Society For the Prevention of Cruelty to Children (NSPCC) américaine qui a tenu à avertir les parents et les écoles de sa dangerosité : "Il est important que les écoles surveillent de près toutes les tendances émergentes et nous accueillons favorablement l'avertissement aux parents (...) La montée des médias sociaux a contribué à accroître cette pression entre les jeunes".