« On le trouve dans le béton, qui alimente, au rythme de deux tonnes par an et par être humain, un boom immobilier ininterrompu. Mais aussi dans les puces électroniques, le papier, le plastique, les peintures, les détergents, les cosmétiques… Ce sable que nous aimons fouler du pied ou laisser filer entre nos doigts s’est glissé à notre insu dans tous les interstices de notre quotidien. L’industrie le consomme en quantités croissantes, plus encore que le pétrole. Peut-être parce que, contrairement à l’or noir, cette matière première perçue comme inépuisable est restée à ce jour pratiquement gratuite. Alors que le sable des déserts est impropre à la construction, les groupes du bâtiment ont longtemps exploité les rivières et les carrières. Puis ils se sont tournés vers la mer, provoquant ce qui est en train de devenir une véritable bombe écologique. »
C’est un reportage intitulé « Le sable : enquête sur une disparition » que nous proposait Arte ce 22 avril en première partie de soirée, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat était très intéressant, même s’il s’agissait d’une rediffusion. Si vous avez manqué ce document consacré au sable, il est disponible sur le site de la chaîne dans son intégralité, et ci-dessous. Aucune excuse donc pour s’en priver.