Jean Francçois Kahn avait quitté Le Monde du journalisme en 2007 après des propos jugés sexistes concernant l’affaire du Sofitel de New York. Le fondateur de Marianne en 1997 avait estimé qu'il est « pratiquement certain qu’il n’y ait pas eu tentative violente de viol » de Dominique Strauss-Kahn sur Nafissatou Diallo et déclare qu'il ne s'agit que d'un de « troussage de domestique ». Ses propos vont faire tellement polémique que Jean-François Kahn devra présenter ses excuses. A la suite de cette affaire, il décidera de quitter le journalisme. Il tourne ainsi une longue page de son histoire qu’il avait commencé en 1959.
Il débute dans le journalisme comme reporter à Paris Presse l'Intransigeant, où il est envoyé couvrir la guerre d'Algérie. Il travaillera ensuite dans de nombreuses rédactions : Le Monde, L’Express, Europe 1, France Inter… Tout cela l’emmènera à créer, avec Maurice Szafran, en 1997 l’hebdomadaire Marianne, dont il est le directeur jusqu’en 2007. C’est un journal qui se veut, selon son fondateur centriste révolutionnaire. Malgré des débuts assez compliqués, l’hebdomadaire a réussi à se trouver une place de choix dans le paysage médiatique français.
Après l’arrêt de sa carrière dans le journalisme, Jean-François Kahn choisit de continuer la politique, sa seconde passion. Etudiant, il s’est encarté au Parti communiste pendant deux petites années. Sa ligne éditoriale avec Marianne l’oblige à prendre des positions publiques. Ainsi, en 2005, il se positionne pour le « oui » au projet de Constitution européenne mais dénonce le peu de place que la presse accorde aux partisans du « non » pour défendre leur avis. En 2007, il reconnait voter pour François Bayrou, mais surtout contre Nicolas Sarkozy. Jean-François Kahn, se présentera même pour les élections européennes mais renoncera à son siège.