En cinq ans, le nombre de consommateurs de boissons énergisantes conduits aux urgences pour des problèmes de tachycardie, d’anxiété ou d’infarctus a doublé aux États-Unis. Pour l’année 2011, une enquête du département des addictions et de la santé mentale du ministère de la Santé américain recense 20 000 cas, principalement chez des adolescents et des jeunes adultes. Le rapport final parle selon Le Figaro, de « problème grandissant de santé publique ».
En France, les analyses sont similaires : la consommation de boissons énergisantes doit être limitée. Depuis 2008, l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (Anses) surveille de près les effets sur la santé des Français. En juin 2012, elle a d’ailleurs publié un rapport où elle signalait des cas inquiétants. Deux décès auraient même été reliés à une consommation excessive. Une canette de ces boissons représente environ cinq tasses de café.
L’enquête américaine ne concernait que l’absorption de boisson énergisante mais ce qui inquiète le plus les spécialistes est le mélange energy drink-alcool, souvent associé au « binge drinking » chez les jeunes. La France a tenté d’enrayer ce phénomène en imposant une taxe sur les boissons énergisantes dans le projet de budget de la Sécurité sociale. Mais l’amendement a été retoqué il y a un mois par le Conseil constitutionnel.
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