Des économistes américains viennent de démontrer qu'il existait bel et bien une discrimination fondée sur le physique à l'université. Dans une étude dévoilée le 4 janvier, Rey Hernández-Julián et Christina Peters affirment en effet que les étudiantes au physique séduisant sont moins sévèrement notées que les étudiantes moins jolies. Une différence de traitement qui ne concerne pas les étudiants.
Rey Hernández-Julián et Christina Peters ont demandé à des volontaires de regarder bénévoles de regarder les photographies des étudiantes et des étudiants de la Metropolitan State University of Denver, et de leur attribuer des notes selon leur attractivité. Non sans avoir auparavant évalué les aptitudes de chacun grâce à leurs résultats scolaires précédents, ils ont ensuite analysé les notes obtenues par les étudiants à l'université afin de voir s'il pouvaient établir un lien avec leur physique.
C'est ainsi qu'ils ont constaté que les étudiantes qui avaient récolté un point de plus d'attractivité sur dix avaient obtenu 0,024 point de plus sur quatre à leurs examens. ce qui, sur une note entre 1 et 10, équivaut à 0,06 point supplémentaire grâce au seul physique.
Après avoir compilé ces résultats, les économistes les ont comparés avec les notes obtenues aux cours en ligne de l'université. Le résultat fut sans appel : il n'y a aucun lien entre l'apparence physique des étudiantes et leurs résultats scolaires, ce qui montre bien l'existence d'une forme de discrimination physique.
Qualifiant ces résultats de "troublants", Rey Hernández-Julián a avancé deux explications possibles sous forme d'interrogations : "Est-ce-que les professeurs investissent plus de temps et d'énergie auprès des étudiantes plus séduisantes et les aident par conséquent à mieux apprendre et donc à obtenir de meilleures notes ? Ou est-ce-qu'ils récompensent tout bonnement le physique en donnant, à performance égale, de meilleures notes aux étudiantes plus jolies ?". Les deux mon colonel, répond l'économiste en rappelant que les biais implicites, comme, dans ce cas présent, la beauté physique, jouent un rôle avéré.