On connaissait les différends politiques musclés entre Alexandria Ocasio-Cortez, Ayanna Pressley, Ilhan Omar et Rashida Tlaib - quatre femmes démocrates élues à la Chambre des congrès en novembre 2018 et baptisées The Squad -, leur animosité s'est aujourd'hui transformée en scénette des Simpson. La vidéo tournée sous forme de clip dépeint le président seul, peau jaune mais cheveux intacts, dans son bureau ovale, regardant une photo des quatre représentantes. "Elles ne devraient pas être en Amérique ; Personne d'autre que moi en Amérique ; Pas de taxes pour moi en Amérique", entonne-t-il, avant que les personnages dont il fait mention sortent du cadre pour le pourchasser. Encore une fois, le texte est mordant - et plutôt direct : "Nous sommes plus américaines que ta femme ; On a hâte de te voir derrière les barreaux ; Ton nez est dans le c** de Poutine."
S'ensuit alors une course-poursuite dans les cuisines puis sur la pelouse de la Maison blanche, où un Trump épuisé crie d'effroi à la vue des candidats démocrates à la présidence de 2020 se diriger vers lui en farandole. Il les rejoint, tentant tant bien que mal de suivre le rythme. "Je ne peux pas être le premier à perdre mon souffle !", articule-t-il avant de s'effondrer devant un Joe Biden hilare. "Qui est le vieillard maintenant ?" renvoie la caricature de l'ancien vice président à Donald Trump - clin d'oeil bien senti aux commentaires de ce dernier sur l'âge de son nouveau rival.
Les réalisateurs des Simpson n'en sont pas à leur coup d'essai pour ce qui est de se moquer du président. En 2000, ils avaient notamment prédit involontairement l'élection de l'homme d'affaires à la tête du pays, 16 ans plus tard. Election qu'ils avaient commenté d'un sobre "Being right sucks" ("Ça craint, d'avoir raison").
Si le clip intitulé "The West Wing Story" n'est qu'une parodie, les relations entre les personnages dont il s'inspire n'ont rien d'imaginaire. Et pour cause, les sorties racistes et les réformes anti-immigration de Donald Trump ne font que renforcer les tensions entre le président et le parti démocrate. Le 14 juillet dernier, Donald Trump s'en était d'ailleurs pris à Alexandria Ocasio-Cortez, Ayanna Pressley, Ilhan Omar et Rashida Tlaib à travers une volée de tweets virulents. Dedans, il leur conseillait de "retourner dans les pays totalement détraqués et infestés de crime d'où elles viennent", les désignant avec dédain comme "membres du Congrès démocrates 'progressistes'". Messages auxquelles même certain·es élu·es républicain·es ont réagi avec indignation, à l'instar de la sénatrice du Maine Susan Collins : "Le tweet du président où il disait que des élues du Congrès devraient retourner 'd'où elles viennent' était totalement déplacé et devrait être retiré".