C’est un événement historique. Les Libyens sont appelés aux urnes ce samedi pour élire les 200 membres du premier Congrès général national libyen. Ces élections libres sont les premières dans le pays depuis 47 ans, 42 ans depuis le coup d’État de l’ex-dirigeant défunt Mouammar Kadhafi. L’Assemblée constituante élue aura ensuite la lourde tâche de constituer un nouveau gouvernement et de nommer un comité d’experts afin de rédiger un projet de Constitution. Ce dernier sera soumis à référendum.
Initialement prévu le 19 juin, le scrutin avait dû être reporté pour des raisons techniques et logistiques. Aujourd’hui, sur les 6 millions d’habitants que compte le pays, 2,7 millions d’électeurs sont attendus, soit 80 % du corps électoral. Côté candidats, plus de 4 000, individuellement ou inscrits sur des listes de mouvements politiques, ont soumis leur candidature, mais près de 300 n’ont pas été déclarés éligibles par la commission électorale.
En outre, 692 femmes ont présenté leur candidature. Bien représentées sur les listes des partis qui alternent les candidats masculins et féminins, elles ne représentent toutefois que 3,4 % de candidats individuels.
Enfin, si pour l’heure, aucune date n’a été avancée pour l’annonce des résultats, dès la tenue de la première session de la nouvelle Assemblée, le Conseil national de transition (CNT) qui dirige la Libye depuis la chute du régime de Kadhafi, devra démissionner.
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