La situation se dégrade à Londres. En proie à des émeutes depuis le week-end dernier, la capitale britannique vient de vivre sa troisième nuit de violences. Mais surtout, alors que seul le nord de Londres semblait jusqu’ici concerné, les incidents se sont propagés à la province dans la nuit de lundi à mardi, atteignant les villes de Birmingham, de Liverpool et de Bristol, soit le centre, le nord-ouest et le sud-ouest de l'Angleterre.
Pour faire face aux pires émeutes survenues dans le pays depuis les années 1980, Scotland Yard annonce avoir déployé 1 700 policiers supplémentaires. D’ailleurs, ce mardi matin, les forces de l’ordre ont interpellé trois personnes soupçonnées de tentative de meurtre. Elles auraient essayé d’écraser un policier qui tentait d’arrêter leur voiture. Pour l’heure, depuis le début des violences, plus de 300 personnes, dont un garçon de 11 ans, auraient été interpellées.
De son côté, le Premier ministre britannique, David Cameron, a écourté ses vacances en Italie. Il devrait s’entretenir dans la journée avec la ministre de l’Intérieur, Theresa May, et le chef de la police. Il vient également de tenir une réunion d’urgence avec les services de secours et a exigé une justice rapide pour toutes les personnes interpellées.
Les premières émeutes avaient éclatés samedi soir, après la mort d’un père de famille de 29 ans, Mark Duggan, tué par les forces de l’ordre lors d’une fusillade. La marche silencieuse organisée en sa mémoire avait dégénéré à la tombée de la nuit et le commissariat de police, les boutiques et les véhicules alentours avaient alors été pris pour cible. Une enquête serait en cours afin de déterminer s’il s’agit, ou non, d’une bavure.
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