Marie Dedieu : ses meurtriers veulent vendre sa dépouille
Publié le 20 octobre 2011 à 12:16
Par La rédaction
Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré aujourd’hui que les ravisseurs de Marie Dedieu, otage française morte en Somalie, cherchaient à « vendre sa dépouille ». Il a également annoncé que « l’armée française ne mènerait pas de représailles ».
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« Les preneurs d’otage cherchent même à vendre la dépouille, c’est le comble de l’abjection », a déclaré Gérard Longuet. Le ministre de la Défense s’exprimait sur i>TELE au sujet de Marie Dedieu, femme âgée de 66 ans malade et paralysée, enlevée au Kenya et emmenée en Somalie, dont la mort a été officialisée hier. « Prendre une femme de cet âge, malade, paralysée, ne pas lui donner ses médicaments, laisser développer une septicémie dont elle est vraisemblablement morte, et proposer la vente de sa dépouille ! Ce sont des gens qui ne méritent que le mépris », a ajouté le ministre.

Il n’y aura cependant pas de représailles de la part de l’armée française car, toujours selon Gérard Longuet, « il s’agit d’une petite bande, d’une petite minorité, d’une exception qui déshonore ce territoire ». Avant d’indiquer que l’armée kenyane, elle, interviendra, car « le tourisme est un des facteurs de développement du Kenya. Ils ne peuvent pas laisser des pirates d’origine somalienne faire la loi sur leurs côtes, et peut-être demain dans leurs réserves ».
Le ministre a également expliqué qu’il y avait peu de chances pour que les ravisseurs soient jugés et punis. « Le plus vraisemblable est qu’ils se détruisent eux-mêmes parce que c’est un climat de guerre civile permanent ».

Marie Dedieu, qui souffrait d’un cancer et d’insuffisance cardiaque, avait été enlevée à son domicile de Manda au Kenya et était détenue par ses ravisseurs en Somalie depuis le 1er octobre. Elle fut en France une militante engagée dans le mouvement féministe des années 70. Elle avait notamment fait partie des signataires du « Manifeste des 343 salopes » qui proclamèrent avoir bravé l’interdiction d’avortement.

Alexandre Roux

(Source : Le Point.fr)
Crédit photo : AFP

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