C’est un constat inquiétant que dresse la Fédération professionnelle des industriels du médicament (LEEM). Se basant sur des données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle affirme que 50% des médicaments proposés à la vente sur Internet seraient en réalité des contrefaçons. Un phénomène qui avait déjà été mis en évidence en 2011 avec une « explosion des retenues de médicaments de contrefaçon », signale la LEEM. Au cours de cette seule année, en Europe, plus de 27 millions de médicaments contrefaits auraient ainsi été saisis, contre 3 millions l’année précédente.
D’ailleurs, entre le 25 septembre et le 2 octobre derniers, l’opération internationale Pangea V, visant à lutter contre la vente illicite de médicaments sur Internet, s’était soldée par la saisie de 427 000 médicaments de contrebande (dont 356 800 à Roissy). Parmi ces derniers, 35% de dopants et 44% de produits contre les troubles de l’érection. Selon l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé (ANSM), qui a rédigé le rapport de cette opération nécessitant la mobilisation d’une centaine de pays, les saisies douanières de produits contrefaits afficheraient une hausse de 290% par rapport à la même opération réalisée en 2011.
256 sites illégaux de mise en ligne de médicaments ont été identifiés à cette occasion, dont 52 rattachés à la France. Ils feront l’objet de procédures ultérieures. D’une manière générale, la National association of boards of pharmacy estime que 96% des pharmacies en ligne seraient illégales.
Crédit photo : iStockphoto
Médicaments : la moitié seraient inefficaces, voire dangereux
Médicaments : les Français en consomment toujours trop
Médicaments dangereux : la liste des 77 publiée par l’Afssaps
Médicaments non-utilisés : que doit-on en faire ?