Comme chaque année, l'emblématique "Sports Illustrated" sort son numéro Swimsuit. En 2021, c'est à Megan Thee Stallion, rappeuse récompensée et engagée dans le mouvement Black Lives Matter, que revient l'honneur de poser sur l'une des trois couvertures de l'édition. Sur les deux autres figurent la championne de tennis Naomi Osaka, première athlète noire à y trôner, et Leyna Bloom, première femme transgenre noire à gracier le magazine de sa présence. Un caractère inédit qui a un goût de victoire.
"Je veux remercier toutes les femmes fortes dans ma vie qui m'ont inspiré à aimer mon corps et à vivre ma meilleure vie de hot girl. Cela signifie beaucoup pour moi d'être sur cette couverture - un rêve devenu réalité !", légende ainsi l'artiste sous un post Instagram qui dévoile le résultat.
Dans les colonnes de Sports Illustrated, elle confie également que faire cette couverture précisément était l'un de ses objectifs depuis petite. "J'ai voulu le faire toute ma vie", déclare-t-elle. "J'étais la petite fille qui regardait la couverture de Sports Illustrated en se disant : 'Un jour, ce sera moi'. Et je l'ai manifesté."
Leyna Bloom, elle, décrit un sentiment de guérison. "Ce moment guérit beaucoup de douleur dans le monde. Nous méritons ce moment ; nous avons attendu des millions d'années pour nous montrer en tant que survivant·e·s et être vu·e·s comme des humains à part entière, remplis d'émerveillement."
Elle poursuit, insistant sur l'importance d'une telle visibilité : "Je dédie cette couverture à toutes les femmes queens des ballrooms (dans la ballroom scene, phénomène de sous-culture LGBTQ+, une femme queen est une personne assignée homme à la naissance qui a décidé de transitionner vers le genre féminin, ndlr) passées, présentes et futures. Ce moment historique est important pour les filles comme nous car il nous permet de vivre et d'être vues."
Des mots que porte également le rédactrice en chef de Sports Illustrated, MJ Day, qui commente de son choix de ces trois icônes aux parcours divers, unies par leur Histoire. "Parmi les nombreuses choses que nous avons apprises au cours des 18 derniers mois, c'est à quel point nous apprécions de faire partie d'une communauté et à quel point cette interaction nous manque lorsqu'elle nous est retirée", déclare-t-elle. "Ce numéro représente l'aboutissement de notre puissante communauté qui s'est rassemblée en ces temps difficiles pour écrire l'Histoire."