Agée de six ans, Honey Boo Boo (Alana Thompson de son vrai nom) est la nouvelle star d’une émission de téléréalité imaginée par TLC. Ni particulièrement belle, plutôt rondouillarde et pas très brillante, la fillette n’a pourtant qu’un objectif : rafler toutes les couronnes de mini-miss des Etats-Unis. Originaire d’une petite ville rurale du sud du pays, elle multiplie donc les concours de beauté, le tout devant les caméras. Et pour séduire des téléspectateurs mi-attendris mi-sceptiques, toute sa famille, symbole des « rednecks » (campagnards) américain, y met du sien, entre combats de boue, joutes verbales, vocabulaire grossier et autres comportements de charretier.
Contre toute attente, le programme fait un véritable carton au pays de l’Oncle Sam. En effet, « Here comes Honey Boo Boo » attire en moyenne 2,3 millions de téléspectateurs à chaque diffusion. Pire, alors que le dernier épisode de la première saison vient d’être diffusé, une deuxième saison est déjà en préparation, avec des épisodes spéciaux pour Halloween, Thanksgiving ou Noël. « Here come Honey Boo Boo est devenu un véritable phénomène de la culture pop. Ce que vous voyez à l’écran est spontané et c’est ce que nous aimons faire partager aux téléspectateurs », a déclaré Amy Winter, porte-parole de TLC, au Hollywood Reporter.
Pas sûr qu’en France un tel programme recueille le même plébiscite, d’autant que Françoise Laborde, membre du CSA et chargée de la protection du jeune public, a décidé de faire la chasse aux émissions faisant la promotion des concours, afin « d’éviter tout risque d’identification à ces petites filles américaines qui se trémoussent, maquillées comme des camions ». Et d’expliquer dans les colonnes du Parisien que la chaîne NT1, du groupe TF1, qui diffuse l’émission « Mini miss : qui sera la plus belle ce soir ? », a consenti à faire des efforts. « Nous avions demandé cet été à NT1 de déconseiller le format aux moins de 10 ans. Il est désormais diffusé après minuit au lieu du dimanche à 14h20 ».
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