"Elle chante, elle pense, elle dirige". Voilà une accroche qui a beaucoup fait jaser. Ornant la dernière Une du magazine musical Diapason, dédiée à la cheffe d'orchestre candienne Barbara Hannigan (celle "qui pense" donc), cette énumération avait été jugée sexiste par les internautes et lecteurs de la revue de musique. Notamment pour son curieux "elle pense".
Preuve en est, la principale concernée elle-même s'est exprimée à ce sujet. Barbara Hannigan a effectivement ironisé sur son compte Twitter : "En effet, j'ai été connue pour 'penser', mais qui aurait cru que penser ferait la Une des journaux ?". Mieux vaut en rire ?...
Toujours est-il que le magazine est finalement revenu sur ce bad buzz... Et a avancé un mea culpa.
"Sans doute y avait-il d'autres façons d'exprimer cette idée, prêtant moins à confusion", ont affirmé les responsables de la revue sur Twitter, s'excusant d'une formulation "maladroite". "Il ne fait guère de doute que les mêmes termes auraient pu être employés s'agissant d'un artiste masculin", s'est encore défendu le magazine. Argument ? La formulation pourrait bien se référer au fameux adage cartésien : "Je pense donc je suis".
"Un titre est forcément un raccourci, et celui n'avait d'autre finalité que de résumer en une formule brève le contenu de l'interview. Barbara Hannigan a une approche très intellectualisée de la musique", a encore développé le compte Twitter de Diapason. De cette idée viendrait donc l'étonnante assertion "Elle pense".
"C'était très maladroit. Une excuse à l'intéressée aurait été cependant plus judicieux que ce communiqué", a cependant observé un lecteur sceptique.
Il faut dire que cette Une tombe plutôt mal. La même semaine, c'est Le Film Français qui avait délivré une couverture jugée sexiste, présentant uniquement des hommes (Gilles Lellouche, Jean Dujardin, Dany Boon...), un terme curieux mis en évidence : "Reconquête". Tout un programme !