Najat Vallaud-Belkacem à l'Education nationale : "Hollande aime les jolies femmes", insinue Gérard Collomb

Franck Keller se demandait récemment quels « atouts » avait utilisés Najat Vallaud-Belkacem - photo de la ministre en tailleur à l'appui - pour parvenir à occuper le poste de ministre de l'Education nationale. Il semblerait que le conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) n'ait pas le monopole des remarques sexistes dont l'ex-porte-parole du gouvernement est la cible ces dernières semaines.

En effet, cette fois, c'est le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb qui, certes en des termes moins directs que l'élu UMP, y est allé de sa petite insinuation… Interrogé par L'Express sur la rapide ascension de son ancienne adjointe à la mairie rhodanienne, l'édile socialiste a déclaré : « C'est une communicante et une séductrice, mais elle doit se méfier des paillettes », avant de conclure : « Je crois que François Hollande aime les jolies femmes ».

Sous-entendu sexiste : la ministre de l'Education nationale, récemment cible des attaques racistes de la droite radicale et de l'extrême droite, serait à son poste non pas seulement pour ses compétences ou son abnégation, mais en raison d'une plastique qui ne laisserait pas indifférente le chef de l'Etat. Une sortie dénoncée sur Twitter par le l'antenne lyonnaise du réseau Osez le Féminisme.

et sinon, c'est pour quand l'égalité ?@gerardcollomb #sexismeordinaire http://t.co/BwygX1kt3p

— Osez le féminisme 69 (@OLF69) September 10, 2014

Ironie du sort, Najat Vallaud-Belkacem avait volé au secours du même Gérard Collomb, en janvier 2013, alors que ce dernier avait qualifié de « bon coup », la conseillère municipale (UMP) de Lyon, Nora Berra. A l'époque ministre des Droits des femmes, NVB avait évoqué un « malentendu » et assuré : « Non seulement je n'ai aucune raison de mettre en doute sa bonne foi, mais je connais trop bien M. Gérard Collomb pour lui prêter, en quelque circonstance que ce soit, la moindre intention de déconsidérer les femmes, ou de porter atteinte à leur image ». Les circonstances ont apparemment changé...