Une équipe de chercheurs français vient de mettre à jour une piste prometteuse pour les personnes atteintes d’achondroplasie, la forme la plus commune de nanisme. Cette pathologie, qui touche environ 1 enfant sur 15 000 naissances, se traduit par un buste de taille normale mais des membres courts et une taille qui ne dépasse pas 1m40 à l'âge adulte. Dans la revue Science Translationnal Medicine, les scientifiques français révèlent avoir réussi chez des souris atteintes de cette maladie à rétablir complètement la croissance osseuse. « Nous avons injecté une protéine qui empêche que la croissance soit bloquée », explique ainsi Elvire Gouze, chercheuse au Centre Méditerranéen de médecine moléculaire à Nice. Huit mois plus tard, tous les membres des souris cobayes avaient retrouvé une taille normale, y compris leur bassin, et le traitement avait également permis de restaurer la forme du crâne et de la colonne vertébrale des animaux. « Et ce qui est particulièrement intéressant, c’est que du fait de la restauration de la croissance, les complications de l’achondroplasie chez les souris, comme la paralysie des pattes arrières, les troubles respiratoires ou la déformation crânienne ont aussi disparu », révèle Elvire Gouze.
Reste que si l’espoir est grand pour les personnes achondroplastes, un traitement permettant aux enfants touchés par cette pathologie d’avoir une croissance normale ne serait pas envisageable avant une dizaine d’années. « Même si ce n’est pas la solution miracle disponible dès demain, c’est un bel espoir d’imaginer que les parents achondroplastes pourront avoir le choix pour leur enfant », a commenté Patrick Petit-Jean, vice-président de l’Association des personnes de petite taille, interrogé par le Nouvel Observateur.
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