Tout est parti d'un tweet. Quelques mots adressés à Nicki Minaj, récemment devenue maman, de la part d'une fan qui lui demandait si elle avait rencontré des problèmes en donnant le sein à son petit garçon, aujourd'hui âgé de trois mois. Du retour de la rappeuse américano-trinadienne a suivi une session de questions-réponses à coeur ouvert, au cours de laquelle cette dernière s'est épanchée sur quelques facettes trop rarement abordées de la maternité. Et notamment, les douleurs de l'allaitement.
"[Mon fils] n'avait aucun problème pendant l'allaitement", écrit d'abord l'artiste. "Il a pris le sein à l'hôpital, ce qui m'a beaucoup surprise. J'avais peur qu'il ne le fasse pas. Mais l'allaitement est très douloureux. L'allaitement est très douloureux, tout comme le fait de tirer son lait. Les femmes donnent l'impression que c'est trop facile. Les mères sont vraiment des super-héroïnes."
Une internaute saisit l'occasion pour l'interroger sur sa grossesse, et plus précisément sur son ressenti pendant ces longs mois. "[Le bébé] avait l'habitude de me donner des coups de pied si forts tous les soirs à la même heure si je ne me levais pas et ne marchais pas avec lui", confie Nicki Minaj. "Il avait toute sa personnalité dans mon ventre et il savait comment faire pour arriver à ses fins. C'était tellement intriguant pour moi." Et de poursuivre avec humour : "Il fait la même chose maintenant".
La principale concernée mentionne également ses envies irrationnelles, et notamment celle d'odeur d'eau de javel, révélatrice des improbables sensations de cette période unique. Une jeune femme lance : "avez-vous perdu les eaux à la maison ?". "Oui, j'étais à poil", décrit franchement Nicki Minaj. "Je venais de sortir de la douche et j'ai demandé [à mon mari] de me frotter le dos. Dès que j'ai commencé à me blottir vers lui dans le lit, j'ai senti l'eau sortir." Elle raconte la réaction de son partenaire, à l'opposé de la sienne : "J'étais étrangement calme et j'ai dit doucement 'oh mon dieu, je vais accoucher'. Il avait très peur et je me moquais de lui."
Une fois à l'hôpital, la rappeuse se fait poser une péridurale. "Le travail a duré toute la nuit, mais ils m'ont juste laissée dormir jusqu'à ce que je sois assez dilatée pour pousser. La péridurale n'a pas fait mal non plus. Ils m'ont bien anesthésiée". Tellement d'ailleurs, qu'elle a du mal à savoir à quel moment pousser. Au bout de deux heures et demie, elle reprend quelques sensations nécessaires : "Une fois que j'ai pu sentir la douleur, j'ai expulsé [le bébé]".
Parmi celles et ceux qui ont suivi la discussion, beaucoup sont reconnaissant·e·s de tant d'honnêteté. Une authenticité qui contribue à rassurer les mères qui passent par certaines étapes, douloureuses ou étonnantes, et celles qui ont souffert d'une idéalisation nocive de la grossesse et de l'accouchement. Une conversation indispensable, et d'autant plus efficace qu'elle vient de la bouche d'une artiste à l'influence considérable.