Quelques jours après l'annonce de la nomination de Ségolène Royal à la vice-présidence de la Banque publique d’investissement (BPI), Nathalie Kosciusko-Morizet réagit dans une interview accordée au Parisien Magazine, à paraître aujourd’hui : la candidate UMP à la primaire pour les élections municipales de 2014 déplore que la présidente de la région Poitou-Charentes en soit « à attendre que son ex la nomme quelque part, c’est très rude ». NKM va plus loin en critiquant ouvertement le parcours politique de Ségolène Royale, en indiquant « qu’elle s’est construite politiquement en parallèle à François Hollande, et l’issue n’a pas été en sa faveur. Je pense qu’elle méritait mieux que ce lot de consolation incongru », a-t-elle ajouté, en faisant allusion à sa nouvelle nomination.
À l’occasion de la Journée internationale des Droits de la femme, l’ex porte-parole de Nicolas Sarkozy estime que « le premier trésor pour une femme, c’est son autonomie. Il ne faut jamais dépendre d’un homme ni procéder de lui ». « Je ne suis ni héritière, ni rentière, ni la dauphine, ni la protégée de quiconque », a-t-elle ajouté en attaquant ainsi directement sa rivale Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris, désignée par Bertrand Delanoë.
En réaction à ces commentaires, la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem a dénoncé, ce vendredi matin sur RTL, « la phrase la plus misogyne et la plus idiote ». « Quand Mme Kosciusko-Morizet aura rassemblé 17 millions de voix sur son nom, on pourra en reparler », a-t-elle ajouté.
Quant à la principale intéressée, elle a répondu à l'attaque par un simple Tweet : « Je ne suis pas en attente à la BPI mais au service d'une belle idée. Je n'attends pas une nomination mais le juste respect de la valeur travail. »
Alice Bidet
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