Trente ans après le meurtre de Grégory Villemin, des analyses sont encore faites par la police. Trente ans que les recherches n’aboutissent pas. Trente ans que le meurtrier court. Le dossier n’est pas clos, mais les chances de retrouver l’assassin s’amenuisent de plus en plus. Le 16 octobre 1984, le jeune garçon est enlevé alors qu’il joue dans son jardin dans les Vosges. Quelques heures plus tard, son oncle reçoit l’appel téléphonique d’un « corbeau » revendiquant l’assassinat. Le soir, le corps de Grégory Villemin est retrouvé poings et pieds liés sans vie dans la Vologne. Le 17, les parents, Jean-Marie et Christine Villemin, reçoivent une lettre anonyme: « ton fils est mort. Je me suis vengé. »
Pendant trente ans, les inculpés vont se succéder. Tout d’abord, le cousin du père de l’enfant, écroué sur la base du témoignage accablant de sa belle-sœur. Elle revient cependant sur ses déclarations peu de temps après et l’homme est libéré. Jean-Marie Villemin, qui le tient pour le meurtrier, le tue d'un coup de fusil. Ensuite c’est la mère de Grégory qui sera inculpée mais libérée suite à un non-lieu au procès. Le 30 juin 2004, l'État est condamné à verser 35.000 euros à chacun des parents de Grégory pour dysfonctionnement de la justice.
L’enquête est alors rouverte en 2008 pour une nouvelle recherche ADN. Deux ADN identifiables, un homme et une femme, sont découverts sur le timbre et la lettre du corbeau, malheureusement difficilement exploitables. Tous les prélèvements ADN effectués (près de 150) ne donnent rien. L’enquête n’a pas avancé.