Dans un monde parfait, nous voyagerions à dos de licorne, le chocolat ne ferait pas grossir, et nos weekends s'étaleraient sur 3 longs jours. Mais nous ne vivons pas dans un monde parfait. Les licornes n'existent pas, le chocolat est l'ennemi numéro 1 de nos hanches, et nous travaillons 5 jours par semaine. Pour autant, ce n'est pas une raison de désespérer. Si les scientifiques n'ont pas encore trouvé la formule exacte pour mettre au monde un cheval avec une crinière arc-en-ciel, ils se sont penchés sur la question des weekends de 3 jours. Résultats ? Travailler un jour en moins est bon pour notre santé.
Comme l'a récemment révélé le Daily Mail, une équipe de chercheurs de l'Université de l'Ohio aux États-Unis, a analysé les journées de boulot de 7 500 personnes sur une période de 32 ans. Ils ont alors découvert que 72% des gens travaillaient trop – soit plus de 40h par semaine – et que cela augmentait considérablement les risques de cancers, maladies cardiaques, diabètes et arthrite. Pour les personnes travaillant plus de 60h, ces risques triplent. Étrangement, les chercheurs notent que ces maladies ont plus de chance de se développer chez les femmes. De quoi nous donner envie de militer pour des semaines de boulot de 4 jours !
Travailler un jour en moins n'est pas seulement bon pour nous, c'est aussi bon pour la planète. Dans un article publié sur le site américain The Conversation, le sociologue Alex Williams, explique ainsi qu'une journée de travail en moins c'est une réduction de 20% de l'énergie, et par conséquent des émissions de carbone. Moins de voitures sur les routes, des transports en commun moins utilisés, des ordinateurs, des luminaires et l'air conditionné éteints... le calcul est vite fait. Pour étayer son propos, le sociologue cite une expérience menée par la ville de l'Utah, aux États-Unis, de 2007 à 2011. Pendant quatre ans, les employés de la fonction publique ont ainsi travaillé du lundi au jeudi, avec une plage horaire plus grande. En seulement 10 mois, cette expérience a permis à l'Utah de faire des économies d'énergie de 1,8 millions de dollars. Mieux, l'Etat a estimé que les émissions de CO2 baissaient. Avec une réduction de 12 000 tonnes par an. Malheureusement, cette expérience a dû être abandonnée suite aux plaintes des habitants agacés de ne pouvoir accès à certains services le vendredi.
Mais pour Alex Williams, une chose est sûre, travailler uniquement 4 jours par semaine serait la perfection. Non seulement notre planète se porterait mieux mais le sociologue estime que l'on serait en meilleure forme – physique et mentale. Ainsi, nous aurions plus de temps pour nous, mais aussi pour nos enfants et nos parents et grands-parents. Enfin, il explique qu'une expérience menée en Suède en 2015 a démontré que les weekends de 3 jours réduisaient le risque de maladies... et augmentaient la productivité. Et ça, c'est peut être l'unique chose qui pourrait faire réfléchir les patrons. En attendant, on peut toujours continuer à rêver de licornes et de gâteaux au chocolat...