C'est une affaire glaçante venant des Philippines qui a lancé un élan de soutien jusqu'en France. Ce lundi 11 mars au petit matin, une adolescente de 16 ans a été retrouvée dans un terrain vague de la ville de Lapu-Lapu sur l'île de Cebu aux Philippines. Elle s'appelait Christine Silawan.
Son corps a été retrouvé dans un terrible état. La peau de son visage a été en partie dépecée, laissant apparaître son crâne. Elle était également à moitié nue, sans culotte, selon le journal The Philippine Star et a été poignardée a vingt reprises.
Selon les médecins cités par le ManilaTimes, elle est morte moins de 24h avant la découverte de son corps.
Sa mère avait déclaré sa disparition dimanche après la messe alors que sa fille ne revenait pas à la maison.
Contrairement à certaines rumeurs qui circulent notamment sur le Twitter français, Christine n'aurait pas été violée comme le précisent les médias locaux citant les légistes. Certains de ses organes au niveau abdominal étaient manquants mais pourraient avoir été retirés par des animaux errants, selon le médecin légiste Benjamin Laran.
Cependant le docteur a également noté : "Outre le fait que son visage a été dépecé, nous avons remarqué lors de notre examen que sa trachée et l'oesophage avaient disparu. La musculature du côté droit du cou a également été arrachée, de sorte que les vertèbres cervicales sont déjà visibles. A part ça, sa langue a aussi disparu."
Il a également ajouté que ces actes barbares ont dû prendre plusieurs heures et avaient été "soigneusement et méticuleusement faits".
La mère de Christine, Lourdes, vit un cauchemar. Elle a déclaré au Manilla Bulletin : "Je n'ai plus de larmes à pleurer. Je me sens si faible. Je ne sais pas si je peux m'en remettre."
Le maire de la ville de Lapu-Lapu, Paz Radaza, offre une récompense d'un million de pesos philippins, soit 16 800 euros, pour l'arrestation du ou des meurtriers. Selon la police locale, des témoins auraient vu trois suspects.
Les photos de l'adolescente ont été publiée sur internet non-floutées, contrairement à celles des médias locaux qui cachent le visage de la jeune fille. Ces clichés sont arrivés jusqu'à l'internet français où de nombreux twittos ont envoyé leur soutien à la famille de la jeune fille sous le hashtag #JusticeforChristine (Justice pour Christine).
Les Philippines sont dirigées par le président Rodrigo Duterte qui ne cesse de dire sa haine des femmes. Pas plus tard que lundi 11 mars, il a déclaré lors d'un événement pourtant destiné aux femmes qu'elles étaient des "salopes" et des "folles" en ajoutant : "Vous critiquez chaque phrase ou mot que je dis". Il a ainsi estimé que les femmes le "privaient de sa liberté d'expression".
En juin 2018, il avait également demandé à une spectatrice d'un de ses meetings de monter sur scène et l'avait embrassée de force. Pour ajouter au climat des violences faites aux femmes, le dirigeant avait ordonné en 2018 à ses soldats de "tirer dans le vagin" des rebelles communistes.