Quoi de plus pratique qu'une sculpture d′1 mètre 80 pour militer ? C'est l'astuce qu'a utilisée Ella Daish, une jeune femme britannique et fondatrice de la campagne #EndPeriodPlastic ("Supprimez le plastique des protections hygiéniques").
Cette dernière a demandé aux gens de lui envoyer les applicateurs de tampons en plastique qu'ils trouvaient sur la plage, les parcs ou dans la rue. Cet objet en plastique polluant lui a été envoyé plus de 1000 fois et c'est grâce à ces récoltes qu'elle a créé sa sculpture.
"J'ai demandé aux gens de prendre leurs précautions lorsqu'ils les ramassaient. En raison de la pandémie, mais aussi en raison de la provenance des applicateurs de tampons", assure Ella Daish au HuffPost britannique.
"Les gens les ont rincés et après les avoir reçus, j'ai lavé et désinfecté les applicateurs. C'est une activité originale", admet-elle.
L'objectif de la militante est d'attirer l'attention du géant américain Tampax. Parmi les applicateurs qu'Ella a reçus, 87,5% d'entre eux étaient des Tampax. Les 12,5% restants provenaient d'autres marques.
"J'ai pu identifier de quels fabricants les applicateurs en plastique provenaient en examinant leurs couleurs, formes et motifs", explique-t-elle.
La sculpture en forme de tampon est fabriquée à partir de 1200 applicateurs collectés sur 15 sites à travers le Royaume-Uni. "J'ai été choquée par le nombre élevé d'applicateurs venant d'endroits spécifiques, comme la rivière Clyde, en Ecosse."
L'action militante d'Ella Daish encourage les marques à retirer le plastique de leurs produits hygiéniques. Cette dernière a déjà convaincu plusieurs enseignes britanniques comme Sainsbury et Superdrug de supprimer les applicateurs en plastique de leurs tampons et d'adopter une alternative biodégradable, comme des applicateurs en carton.