C’est dix fois plus qu’en 2012 : alors que les ponts de mai avaient impacté de 0,01 point le produit intérieur brut (PIB) l’année dernière, cette fois, ils devraient coûter 2 milliards d’euros, soit près de 0,1% du PIB. Une baisse liée pour beaucoup d’entreprise à la succession de ponts qui entraîne une baisse de la production. Car avec les 1er, 8, 9 et 20 mai, les Français vont travailler cette année 251 jours, soit deux de moins qu’en 2012.
Interrogé par Ouest-France, Eric Heyer, économiste de l’Office français des conjonctures économiques donne cette explication : « Chaque jour non travaillé dans l’industrie, c’est 0,4% de PIB en moins. Mais c’est uniquement pour l’industrie, quand les usines sont fermées. Pendant ce temps, on continue de créer de la valeur ajoutée dans les commerces ouverts, dans les restaurants, dans le tourisme… Au total, chaque jour férié en plus, c’est donc 0,06% de PIB en moins. En 2013, il y a deux jours fériés effectifs de plus que d’habitude. C’est ainsi qu’on arrive au chiffre de 0,12%. »
Un impact qu’il faut toutefois nuancer. S’il est particulièrement important pour l’industrie et les services, selon Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis, interrogé par L'Express, pour la grande majorité des entreprises « les jours fériés ne coûtent rien. Le manque à gagner ces jours-là est lissé sur l'ensemble de l'année » Avant d’insister : « Si on estime que les jours fériés ont des conséquences négatives sur l'économie, on supprime aussi les vacances, les RTT et on demande aux gens de travailler la nuit... »
Travailler un jour férié : droits, obligations et rémunération
Comment survivre au bureau un jour férié ?
Top 5 des très bonnes raisons pour ne pas poser les ponts de mai
Calendrier 2013 : dates des ponts et jours fériés au mois de mai