Samedi, 9h, le soleil est déjà de la partie pour le lancement de la course. Nous découvrons que certaines équipes sont venues du bout du monde (Singapour, Australie...) pour participer à cette seconde édition. Le principe de la course est simple, faire un maximum de défis en un minimum de temps et en respectant des séries de cinq (sport, extrême, culture, art, solidarité). Mais pour valider ces défis encore faut-il les trouver… Pas très sportives mais très motivées, nous récupérons notre roadbook et découvrons les énigmes qui vont nous permettre de nous rendre sur les lieux des challenges.
L’énigme : «Allez Piazza Pincio qui porte le nom de son architecte, au pied de l’ancienne décharge transformée par Napoléon en un parc. »
Après quelques hésitations, nous courrons en direction du Parc de la Montagnola, bingo un défi nous y attend. Nous allons devoir vendre des vêtements au profit des sans-abri. La tchatche d’Alexandra fonctionne, en moins de quinze minutes l’affaire est dans le sac, nous récupérons notre premier macaron.
L’énigme : « Entre le 8 août et le 20 septembre, il fait bon se mettre au vert à Bologne. »
Alors que nous nous dirigeons vers un challenge que nous pensons non loin du Parc de la Montagnola, nous tombons sur celui-ci. Coup de chance heureux, après avoir tagué notre nom, on valide notre deuxième défi.
L’énigme : « Il paraît que sous un certain angle il est plus à son avantage. Pas loin de la place où il se dresse, à l’endroit où vont les touristes pour se renseigner, vous trouverez sous une table le lieu de ce challenge. »
Grâce à la gentillesse d’un papi, nous arrivons sans trop de difficultés à la Cantina Bentivoglio. Avec un autre binôme, on se retrouve autour d’une table en bois et l’on découvre ce qu’il va falloir manger avant de repartir… une demi-tête de porc, yeux compris. La viande est plutôt bonne (cela ressemble à du confit de canard), mais il faut la dépiauter avec les doigts, ingurgitant au passage des morceaux de couenne peu ragoutants. Après quelques minutes bien grasses, la tête a été dépouillé de sa viande (et de son œil…), challenge validé !
L'énigme : « Rendez-vous devant l’église où venaient manger les serviteurs sur la rue "majeure" et admirez les arcades. »
Sans nul doute, le challenge le plus difficile de notre journée. Alors que nous espérions tomber sur la descente en rappel, nous nous retrouvons avec cinq kilomètres de Run & Bike à faire. Les ampoules guettant follement mes pieds, j’enfourche le vélo tandis qu’Alexandra accélère le pas tout en déchiffrant le parcours. Nous devons valider notre passage à des checkpoints sans savoir combien il y en a. Grosse frayeur à la moitié du parcours, nous n’avons croisé qu’un seul checkpoint. Normal nous dira-t-on à la fin, c’était du bluff… Après 1h10 de transpiration intensive sous un soleil de plomb nous décrochons le macaron tant attendu.
L'énigme : « Trouvez l’église qui porte le nom du saint fondateur de l’ordre des prêcheurs, il y est mort et ses reliques y sont conservées. C’est celle qui possède le plus de cloîtres sur votre carte. »
Quand vous pensez avoir à faire à un challenge facile... Armé d’un rapporteur nous avons dû trouver sur une carte les lieux de six mini-défis à réaliser. Faire chanter un passant et le filmer, se confesser sous les arcades de la ville, trouver l’insigne du cannabis et mimer en avoir consommé, faire la gondole… Un parcours à travers le centre historique de la ville fort sympathique mais gourmand en temps.
Nous avons donc validé une série de cinq challenges, et il est 16h. Après 17h, il nous sera impossible de passer la ligne d’arrivée. Nous tentons malgré tout de trouver deux derniers challenges…
L'énigme : « Reliez les portes San Donato/Saragozza et Porta Felice/Porta San Vitale. Vous trouverez l’enfer. En remontant, vous croiserez la place où a eu lieu le dernier attentat des Brigades Rouges bolonaises en 2002… traversez la via M. en laissant l’église à gauche, remontez et à la fourche tournez à droite. Trouvez l’académie du même nom que la rue. »
Si vous aviez des doutes sur nos capacités artistiques, ils sont confirmés. L’Académie des Beaux-Arts n’a découvert aucun talent avec nous. Pressées par le temps, nos œuvres d’art sont pour le moins… minimalistes. Mais nous décrochons notre sixième et dernier macaron. Et oui l’épreuve « Orange Mécanique » juste à côté est full. Si l’on fait la queue il nous sera impossible d’arriver à temps pour franchir la ligne d’arrivée.
Après une course de près de huit heures dans Bologne, nous franchissons la ligne d’arrivée à 16h30 après un dernier sprint. Exténuées, liquéfiées, mais tellement heureuses d’avoir participé à une telle aventure. Le soir, nous avons eu la chance de dîner au Palazzo Albergati. Un endroit époustouflant en pleine nature.
L’équipe qui a remporté cette seconde édition a réalisé… treize challenges ! Autant vous dire qu’il va nous falloir de l’entraînement avant de battre une telle performance. Descente en rappel sur l’une des tours mythiques de Bologne, atelier de confection de tortellini, cours de chant à l’opéra, randonnée dans le parc de la Villa Epée, match de basket, les challenges étaient divers et variés et nous regrettons de ne pas avoir pu tous les faire.
Nous tenons à remercier chaleureusement Clémentine, Marie, et Sophie, les organisatrices de Pop In The City. Cette journée fut magnifique, et l’organisation nous a beaucoup impressionnées. Merci également à Thello, qui nous a acheminées à bon port avec leur train de nuit.
Si l’aventure vous tente, sachez que la prochaine édition se tiendra le 12 octobre 2013 à… Aix-en-Provence !
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