Tout d'abord, il ne s'agit pas de toutes les radiographies mais de celles du crâne, de l'abdomen et du thorax, et l'assurance maladie vient de confirmer que, contrairement à l'affirmation du Parisien hier, il ne s'agissait pas de les dérembourser.
Pourquoi limiter leur remboursement ?
Parce que la HAS (Haute Autorité de Santé) considère qu'il faut pousser les patients vers les imageries médicales les plus appropriées à leur cas. Entendez par là scanners, IRM et échographies. "L'enjeu est de promouvoir les bonnes pratiques médicales et de permettre aux patients d'accéder aux actes d'imagerie les plus appropriés, conformément aux recommandations" de la HAS qui cherche à éviter les irradiations inutiles, a précisé la CNAMTS dans un communiqué.
La HAS recommande, l'assurance maladie décide. Les recommandations datent de 2008 et 2009, et l'assurance maladie aurait pris sa décision en décembre 2010. Or, il ne s'agira pas de déclarer non remboursables les radiographies concernant crâne, abdomen et thorax, mais d'en restreindre le remboursement aux cas particuliers. Comme le soulignent certains médecins, il est parfois difficile de trouver en urgence un matériel tel qu'un scanner, auquel cas la radiographie est imposée...
Dans ce cadre, le directeur de l'assurance maladie devrait "rencontrer dans les plus brefs délais les représentants des médecins urgentistes afin d'évoquer les questions d'interprétation de ces recommandations sanitaires dans leurs services", comme l'a indiqué la CNAMTS