En avril dernier, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament préconisait la suspension du tétrazépam, une des principales molécules actives dans le Myolastan. Le médicament est désormais définitivement sur la liste des médicaments dangereux : il sera retiré du marché à partir du 8 juillet. Les boîtes seront rappelées dans toute l’Union Européenne.
Cette décision fait suite à une réévaluation du rapport bénéfice/risque du médicament par l’Agence Européenne du Médicament. Le groupe de coordination pour la reconnaissance mutuelle et la décentralisation des procédures, en charge de l’étude, avait déjà décrété que le « les bénéfices du médicament ne dépassent pas ses risques ».
Il se trouve que le Myolastan présente un risque de réaction cutané. Certains consommateurs sont atteints du syndrome de Lyell et de Stevens-Johnson. Ces réactions cutanées se manifestent par des destructions brutales de la couche superficielle de la peau ainsi que des muqueuses. Des syndromes d’hypersensibilité médicamenteuse pourraient également être liés à sa prise.
Le Myolastan, utilisé dans plusieurs pays de l’Union européenne, appartient à la classe pharmaceutique desbenzodiazépines. Il traite par exemple les douleurs du dos ou du cou, et détend les muscles. L’ANSM a rappelé que des traitements alternatifs, non médicamenteux, étaient possibles.
Victoria Houssay
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