La littérature scientifique faisant état des similarités entre l'homme et nos cousins primates est foisonnante. La dernière étude en date sur le sujet achèvera probablement de convaincre les plus sceptiques d'entre nous. Des travaux réalisés au Congo ont révélé mercredi que les bonobos élevés par leur mère faisaient preuve de meilleures aptitudes sociales et émotionnelles que leurs congénères orphelins depuis la naissance. Un constat qui souligne l'importance déterminante de la figure parentale dans le développement de ces chimpanzés nains... tout comme chez les humains.
Et les traits communs sont loin de s'arrêter là puisque la même recherche a établi plusieurs autres similarités entre nos deux familles. Parmi elles, la capacité des bonobos à réconforter des camarades anxieux, surtout lorsqu'ils sont jeunes. Une capacité que les auteurs de la recherche décrivent comme plus développée chez les spécimens ayant été élevés par leur mère et qui doit être reliée au genre humain. Si nous avons tous la capacité de réagir aux émotions de nos semblables, le développement de l'empathie est avant tout lié à l'éducation par les parents.
Côté gestion du stress aussi, nos petits cousins à poil peuvent s'avérer bien plus proches de nous qu'on ne le croit. Les bonobos qui éprouvent le plus de difficulté à contrôler leurs émotions sont en effet plus enclins à fuir les situations de tension. Là encore, un trait commun avec l'homme chez qui un lien a clairement été établi entre capacité à contrôler sa colère ou sa tristesse et possibilité de faire preuve d'empathie.
Avec autant de points communs, on serait presque tenté de leur faire un gros câlin. Ça tombe bien : les bonobos, tout comme les hommes, savent reconnaître la valeur d'un contact physique affectif et n'hésitent pas à en user pour se réconforter les uns les autres.
Et le sexe dans tout ça ? Qu'on se le dise, les réconciliations sur l'oreiller ne sont pas le monopole de notre espèce. Chez les bonobos, les rapports sexuels servent à résoudre à peu près tout type de conflit et, plus largement, sont une façon de tisser des liens avec ses semblables. Une étude datée de 1954 révélait même que ces chimpanzés du Congo s'adonnent eux aussi à la, pourtant très humaine, position du missionnaire, sont de grands adeptes du french kiss et pratiquent parfois le sexe oral... Animal vous avez dit ?
La comparaison s'arrête pourtant là puisque la durée de la relation sexuelle de notre cobaye est sans commune mesure avec celle de l'homme : seulement 13 secondes. Ok, vous avez finalement enfin gagné.