Mais pourquoi sommes-nous tant épuisées au retour des vacances de Noël ? Après tout, entre les retrouvailles en famille, les jours de repos à déguster de bons mets et à profiter de nos cadeaux, on devrait être requinquée à souhait. Pourtant, c'est tout l'inverse. Il faut dire qu'à force d'avoir dû faire bonne figure, écoutant les blagues à moitié racistes de notre grand-père, les histoires trop longues de notre belle-soeur, des partis pris politiques de Tonton et de tenter (en vain) d'empêcher nos enfants de profiter de la situation pour faire les 400 coups avec leurs cousins, on termine les fêtes... sur les rotules. Et les restes de chocolat ne nous aident même pas à retrouver la forme, c'est dire !
Dans ce cas, pourquoi le simple fait d'avoir retrouvé notre petit chez nous et un peu de calme ne suffit-il pas à nous apaiser ? Il semblerait que débute alors ce que l'on appelle le "jet-lag familial". En effet, ces moments parfois inconfortables en famille finissent pas nous lessiver et comme on tient bon pendant une période d'examens, c'est quand cela se termine que tout retombe, à savoir une extrême fatigue.
Selon le Dr Adam Fried, psychologue clinique à Scottsdale, ce phénomène a même un nom : le "jet lag de famille", rapporte le site yourtango. "Beaucoup de fois, nous ne pouvons même pas réaliser le niveau de notre anxiété - ou les conséquences qui en résultent, comme la fatigue extrême - jusqu'à bien après l'événement soit passé".
Aussi, vous avez eu beau attendre ce moment avec impatience, le fait de devoir dormir ailleurs que chez vous, avec tout un tas de monde, faire la queue pour aller aux toilettes ou prendre une douche (froide probablement, le ballon d'eau chaude n'est pas illimité) et vous forcer à sourire alors que vous auriez bien envie de hurler et de balancer à tous leurs quatre vérités, vous met dans un état de pression extrême pour (tenter de) rester zen, souligne le psychologue. De fait, une fois, les fêtes terminées, on se sent encore plus crevée qu'avant nos congés.
Heureusement, cette situation n'est pas éternelle, elle peut d'ailleurs même être évitée. Selon le Dr Dion Metzger, psychiatre et expert du sommeil, il suffit d'apprendre à reconnaître lorsque l'on est surmenée et de profiter de la situation pour reprendre pied plutôt que d'en pâtir. Par exemple, profiter que nos parents soient là pour leur faire jouer un peu les baby-sitters avec nos enfants pendant qu'on prend un peu de bon temps pour nous. De son côté, le Dr Fried conseille, si l'on souhaite ne pas trop subir le squat improvisé 24h/24, d'envisager de réserver une chambre d'hôtel durant ces joyeuses retrouvailles familiales. Cela nous permettrait d'aller nous y réfugier en journée, quand un pic de stress pointe le bout de son nez, pour revenir ensuite détendue et prête à affronter le reste des festivités, avec, pour nous y aider, une poignée de truffes au chocolat et une coupe de champagne.