Après l'annulation de sa candidature à l’élection présidentielle le 1er février dernier, le soutien de Jean-Pierre Chevènement à François Hollande était attendu. C’est chose faite : le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a officialisé mardi soir sur le plateau du JT de 20h de TF1 son soutien au candidat socialiste dans la course à l’Elysée.
« Je me suis décidé en fonction des intérêts de la France » a-t-il déclaré, avant de faire valoir que « dans la grave crise qui se présente et qui n'est pas derrière nous, il faut rassembler toutes les forces de la France et je pense que l'homme le mieux à même de rassembler, c'est François Hollande ».
Selon le sénateur de Belfort, M. Hollande « a quand même le mérite de vouloir renégocier le traité européen désastreux » conclu entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui « conjugue des plans d'austérité simultanés dans toute l'Europe qui vont au-delà de la réduction des déficits ».
Il estime par ailleurs que les propositions du candidat socialiste « pour réindustrialiser le pays, relancer la production, faire que la construction européenne soit redressée en étendant les prérogatives de la Banque centrale » vont dans son « sens jusqu'à un certain point ».
Jean-Pierre Chevènement a cependant souligné des points « de divergence avec le parti socialiste » : il est « pour l’industrie nucléaire » et ne s'« accommode pas » de l’accord PS-EELV sur ce point. Mais ce désaccord reste « limité » selon lui, puisque « François Hollande n’évoque plus que la fermeture d’une seule centrale ».
Interrogé sur ce qu’il pensait de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, il a déclaré estimer qu’il avait « un parcours méritoire depuis le traité de Maastricht qu'il avait approuvé. Depuis, il a bien évolué dans le bon sens, il a encore un peu de chemin à faire, je lui laisse l'avenir ».
Le MRC a conclu dès la semaine dernière un accord avec le PS, un « contrat de législature » réservant quelques circonscriptions au parti présidé par M. Chevènement. Ainsi le MRC présentera des candidats titulaires soutenus par le PS dans neuf circonscriptions, dont l’Aisne, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne.
Crédit photo : AFP/Archives
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