À trois mois de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon se positionne comme un outsider qui souhaite jouer dans la cour des grands. À grands coups de meetings, il mène sa campagne tambour battant et rencontre un vrai succès populaire. Mardi à Villeurbanne et mercredi à Montpellier, à chaque fois le candidat du Front de Gauche remplit des salles de près de 10 000 personnes. Les médias s’intéressent de près à ce challenger, Le Parisien voyant en lui un « roi des meetings », France 2 le présente comme le candidat qui « remplit les salles les plus grandes » et Le Monde estimant qu’il n’est pas impossible qu’il remporte un « score à deux chiffres ». Crédité de 7,5% des intentions de vote, 8,5% par Ipsos et même estimé à 9% par Ifop et TNS Sofres, le candidat du Front de Gauche grimpe lentement mais sûrement dans les sondages et mène une campagne qui suscite l’engouement.
Le meeting organisé mercredi soir à Montpellier a été l’occasion pour M. Mélenchon d’élargir son espace politique au-delà « du match dans le match » qu’il livre avec le Front National. Alors que la veille, la Une du Monde titrait « Mélenchon-Le Pen, le match des populismes », Jean-Luc Mélenchon a déclaré : « que Mme Le Pen soit là ou qu'elle ne soit pas là, c'est un égal plaisir. Si elle est là, nous nous confronterons à ses idées. Si elle n'est pas là, nous nous confronterons à ses idées représentées par Nicolas Sarkozy », a déclaré M. Mélenchon lors d'une conférence de presse à Montpellier. « Notre objectif est de chasser Sarkozy » et de « chasser Le Pen des usines », a-t-il également martelé lors de son meeting de Villeurbanne mardi.
Les deux candidats en tête des sondages, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ne sont pas en reste. Faisant allusion à la participation des deux candidats au dîner organisé par le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), il a ainsi lancé « je suis peu favorable à ce que la République participe à des assemblées communautaires ». Il a également mis Françoise Hollande au défi de renégocier le nouveau traité européen. « C'est au pied du mur que l'on voit le maçon. Qu'il commence par le rejeter », a ainsi lancé l'ex-sénateur. « J'ai quelques raisons de penser que François Hollande, mis au pied du mur, est beaucoup moins ferme qu'il l'est dans ses déclarations ».
Crédit photo : jean-luc-melenchon.fr
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