Dans son livre Rachida Dati ne meurt jamais récemment paru aux éditions du Moment, Élisabeth Chavelet, chef du service politique à Paris Match rapporte les propos qu'auraient tenus Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l'UMP, à l'égard de l'ancienne garde des Sceaux. « Cette fille aurait dû voler des mobylettes dans la banlieue de Chalon (la ville dont elle est originaire, ndlr.) », aurait ainsi estimé cet élu. Des propos insultants et discriminants, auxquels Rachida Dati a réagi ce mardi, sur le plateau de La Chaîne Parlementaire (LCP).
« Cette phrase n'est pas un dérapage, elle n'est pas anodine, c'est du racisme, c'est une infraction pénale. Donc ça ne me fait pas rire », s'est indignée l'ancienne ministre qui avait témoigné tout son soutien à l'actuelle garde des Sceaux Christiane Taubira lorsqu'elle était la cible d'injures raciales. Et alors que l'on assiste actuellement à une inquiétante libération de la parole raciste en France, la maire du VIIe arrondissement de Paris a estimé que « la banalisation ne [venait] pas des Français ». Et d'insister : « elle vient de cette élite politique qui ne supporte pas que certains ou certaines puissent accéder à des responsabilités ».
Taclant à son tour Geoffroy Didier, la députée européenne a par ailleurs sous-entendu que ce dernier ne devait sa position au sein du parti qu'à Brice Hortefeux - ancien ministre de l'Intérieur et proche de l'ancien président Nicolas Sarkozy -, avec lequel elle est en conflit. Cet après-midi, le secrétaire général adjoint de l'UMP a démenti sur Twitter avoir tenu de tels propos.
Stop à l'intox: je n'ai jamais tenu ces propos rapportés sur Rachida #Dati. Ni d'ailleurs sur personne d'autre.
— Geoffroy Didier (@GeoffroyDidier) 26 Novembre 2013
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