Serait-ce le signe d'un temps particulièrement inspirant et combatif ? Cette rentrée littéraire va charrier une ribambelle de bouquins féministes aussi riches qu'excitants. On note pêle-mêle : Présentes de Lauren Bastide, Le génie lesbien d'Alice Coffin, Rage Against The Machisme de Mathilde Larrère, Fille, Femme, Autre de Bernardine Evaristo, Au combat d'Audrey Celestine... Écumer les librairies étant devenu (plus que jamais) un geste militant depuis le déconfinement, on court faire le plein et on dévore du girl power en barre.
Plus trop envie d'aller traîner nos guêtres à la salle pour faire notre séance de body pump dans le contexte sanitaire actuel ? On enfile nos baskets et on se (re)met au footing. Les bénéfices ? Ils sont innombrables. On sécrète un max d'endorphines (anti-stress naturels puissants), on muscle son coeur, on active la circulation sanguine... Que l'on choisisse de fouler le bitume urbain ou de s'aérer au bois, seule ou en bonne compagnie, on se prépare une playlist aux petits oignons pour se la jouer comme Rocky et on se défoule.
Après une saison 1 (The Haunting of Hill House), petit bijou de subtilité sur le deuil sous ses airs de train fantôme, qui figurait parmi les meilleures de l'année 2018, le showrunner Mike Flanagan rempile. Cette saison 2 particulièrement attendue, The Haunting of Bly Manor, débarquera sur Netflix le 9 octobre et s'inspirera d'un roman d'Henry James. Le pitch ? Une gouvernante est engagée pour veiller sur deux orphelins vivant dans un manoir isolé en pleine campagne. Jusqu'à ce que des apparitions viennent la hanter. Nouveau casting (on y retrouvera la magnétique Victoria Pedretti de la série You saison2), nouveau décor donc. Et la promesse de s'offrir une séance de cardio palpitante (coucou les jump scares) sans bouger de notre canapé.
On avait déjà testé le mois vegan et comme on aime se lancer de nouveaux défis (surtout ceux qui font avancer le monde et nous font du bien), au mois de septembre, on fait la promesse de n'acheter aucune nouvelle fringue. Et si quelques envies de shopping compulsives nous tenaillent, on se tourne vers les friperies. Ce challenge, le #SecondhandSeptember, se révèle plutôt fastoche, ludique et surtout éco-responsable. Car tourner le dos à la fast-fashion, c'est enfin prendre en considération que l'industrie de la mode est responsable de 10 % des émissions carbones de toute l'humanité. Bonus : le vintage regorge de trésors pour se façonner un look unique. On garde ce bon réflexe pour les mois suivants ?
Dans un climat anxiogène un brin étouffant, il est essentiel de s'accorder quelques respirations. Un petit break pour recharger ses batteries (et le moral) un peu à plat. On s'offre donc une "micro-aventure" pour s'évader le temps d'un week-end ou même une journée. Et pas besoin de partir à l'autre bout de la France : quelques kilomètres suffisent souvent pour se vider la tête. Nuit dans les arbres ou à la belle étoile pour admirer les étoiles, rando à pieds ou à vélo, initiation à la photo animalière, balade en forêt au crépuscule... On fait le plein d'idées sur des sites comme Chilowé ou les activités de Nature et découvertes.
C'est l'une des BD les plus passionnantes de cette rentrée. A travers son trait délicat et poétique (les illustrations ont été ciselées au crayon à pointe multicolore), la dessinatrice suisse Léonie Bischoff livre un roman graphique magnifique, Sur la mer des mensonges (éd. Casterman), consacré à la sulfureuse écrivaine américaine d'origine cubaine Anaïs Nin. Couvrant une période centrale de la vie de l'autrice - de 1928 à 1934- durant laquelle elle rencontrera le poète Henry Miller et sa femme June (dont elle deviendra la maîtresse), cette bande dessinée nous plonge dans la quête d'émancipation, l'exploration du désir au féminin et les aspirations artistiques de Nin. Un ouvrage aussi beau que foisonnant.
On avait adoré sa créativité et son audace au cours de la dernière (et captivante) édition de Top Chef. Bonne nouvelle : Mory Sacko ouvre son propre resto dans le 14e arrondissement de Paris. Il s'appelle Mosuke et nous promet de nous "faire voyager en proposant une cuisine d'auteur s'inspirant des gastronomies africaine et japonaise." On s'en pourlèche les babines.
Direction la bien-nommée Cité fertile de Pantin (93) les 12 et 13 septembre pour la première édition du WeToo Festival, événement "féministe, inclusif et familial qui s'adresse aux femmes, hommes et personnes non binaires, de 0 à 107 ans." Sur place, des spectacles, des ateliers, des tables rondes, des projections, des temps festifs. Et trois axes de débat : "Comment construire une transmission féministe et une éducation non sexiste ?", "Comment libérer et se réapproprier notre corps et notre sexualité ?" ainsi qu'un tour du monde du féminisme.
Et le 18, 19 et 20 septembre, on réserve pour le premier festival Empow'Her, trois jours inspirants qui mettront en lumière les femmes qui pensent, agissent et construisent autour de problématiques sociales, environnementales et sociétales. Au programme : des talks et des échanges pour valoriser les entrepreneures engagées, des ateliers participatifs, un marché solidaires de créatrices ou encore des sessions de networking pour booster son réseau.
Alors que toute l'actu est saturée par ce satané coronavirus, une belle nouvelle nous redonne un peu d'espoir : la polio serait enfin éradiquée en Afrique. En effet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le 25 août l'absence de cas de poliomyélite depuis quatre ans sur le continent après 70 ans de combat contre la maladie. Des campagnes de vaccination auront ainsi permis d'empêcher près de 2 millions de paralysies et 180 000 décès. Comme le souligne Pierre-Yves Geoffard, professeur à l'Ecole d'économie de Paris, directeur d'études à l'EHESS dans Libé, "après la variole il y a quarante ans, la polio sera la deuxième maladie infectieuse que l'humanité aura réussi à éradiquer."
10- On ouvre une fenêtre sur le monde
Contempler et faire le tour du globe sans bouger de chez soi, cela nous va plutôt bien en ce moment. On s'extasie donc devant la très jolie initiative (gratuite) Window Swape, projet qui permet en un clic d'ouvrir une fenêtre sur un autre monde. Au pif, on se retrouve télétransporté·e en Colombie, en Allemagne, au Brésil ou en Nouvelle-Zélande... Autrement plus poétique que les pénis en gros plan de Chatroulette.
Voix aérienne, musique hybride navigant entre electro et pop précieuse sertie de cordes, la révélation marocaine Meryem Aboulouafa nous vrille le coeur. Son premier album, Meryem, petite perle de mélancolie planante chantée en anglais et en arabe, est la parfaite bande-son de cette rentrée en suspens. On ferme les yeux et on savoure.
Remettre les femmes invisibilisées par l'Histoire au centre de la lumière ? C'est la chic idée de ces Journées du Matrimoine, organisées par l'association HF Ile de France. Du 18 au 20 septembre, des événement gratuits sont proposés pour découvrir et honorer ses femmes artistes du passé à travers des parcours architecturaux, des concerts, des spectacles. Vite, on potasse les programmes Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Normandie et Ile-de-France.
Puisqu'il est désormais le "it-accessoire" indispensable de notre quotidien covidé, autant limiter la casse. Car la consommation de masques jetables (à ne porter que 4 heures max) plombe sérieusement notre empreinte carbone. La bonne nouvelle, c'est que les alternatives écolos commencent à fleurir. Si le masque en tissu (lavable 30 fois) constitue déjà une possibilité moins polluante, on applaudit des créations comme ce masque compostable en fibres naturelles made in France. Le premier d'une longue série de protections éco-responsables, on l'espère.
14- On se gondole avec Jonathan Cohen
Vous lorgniez la télé-réalité épouvantablement sexiste Bachelor avec un plaisir coupable ? Vous allez adorer La flamme. Dans cette parodie prometteuse diffusée sur Canal Plus dès le 9 octobre, l'irrésistible Jonathan Cohen incarnera un pilote bien débile qui fera face à une flopée de prétendantes (campées par Florence Foresti, Leïla Bekhti, Adèle Exarchopoulos, Helena Noguerra...). Le nouveau Dix pour cent ?
Entre la flippe liée au coronavirus et le ras-le-bol du corps à corps quotidien dans les métros ou bus surbondés, on file s'acheter un vélo (neuf ou d'occase) et on devient membre active de la vélorution. Pas chère, douce pour l'environnement et excellente pour notre santé, la bicyclette est aussi la parfaite occasion de redécouvrir notre ville avec un regard réenchanté. On parie que vous n'aviez jamais remarqué cette ravissante petite impasse à deux pas de chez vous ?