Pour se débarrasser du stress, chacun y va de sa technique, que ça soit la méditation ou la pratique d'un sport. Des méthodes classiques qui ne ressemblent en rien à la "reverse ASMR therapy". En anglais, ASMR est l'acronyme de "Autonomous Sensory Meridian Response". En gros, une sensation agréable de picotements ou frissons au niveau du cuir chevelu ou des zones périphériques du corps qui mènerait à la relaxation. Ce phénomène en plein boom a été popularisé grâce à des vidéos diffusées sur internet qui déclencheraient l'ASMR par le biais de diverses techniques : voix douces, tapotements, chuchotements... Et l'une des nouvelles tendances de l'ASMR est la "reverse therapy".
Popularisée par la chaîne Youtube baptisée Wryfield Lab, la "reverse therapy" est devenue la nouvelle obsession des internautes en seulement quelques jours. Il faut dire que les vidéos proposées sur ce compte sont plutôt... étranges. La preuve en image avec cette séance de découpage de tomates à l'envers.
Pendant 3 minutes et 30 secondes, les internautes assistent donc à une scène déconcertante : des tomates découpées, lentement reconstituées. Evidemment, tout cela est accompagné du son original, lui aussi inversé pour l'occasion. Et l'expérience ne s'arrête pas aux tomates. Sur Wryfield Lab, il est également possible de se détendre en regardant tour à tour des clémentines, des cacahuètes ou encore un kiwi, reconstitués selon le même procédé.
Repéré parDaily Dot, le créateur anonyme de cette chaîne Youtube pas comme les autres raconte :
"Je ne savais même pas à quoi allait ressembler le résultat final pendant la phase de création. Il s'avère que c'est devenu psychédélique, hallucinogène, relaxant, voire les trois à la fois. C'est la seule et unique raison pour laquelle je réalise ces étranges vidéos".
Mais tout cela est loin d'être aussi expérimental qu'il n'y paraît, puisque la "reverse therapy" existait déjà avant cette mise en lumière inattendue. Tout commence en 2010 sur Facebook, où une jeune femme lance un groupe sur le sujet. A l'époque, le phénomène passerait presque inaperçu, si le Washington Post n'avait pas couvert le sujet en accordant une interview à Craig Richard, professeur et chercheur en pharmacie à l'université de Shenandoah. Auteur d'un blog dédié au phénomène, il parle des premières découvertes sur l'ASMR :
"Nous savons déjà pas mal de choses au sujet des réactions psychologiques associées à l'ASMR : relaxation, confort, euphorie, etc. Cela déclenche à peu près la même sensation que lorsqu'un enfant trouve du réconfort auprès de sa mère. C'est un concentré d'endorphines, d'ocytocines et de sérotonines".
Bref, ça fait du bien et ça détresse. A noter toutefois que certaines personnes ne seraient absolument pas réceptives à la "reverse therapy". Il ne reste plus qu'à tester pour le savoir !