Ce samedi 2 mai, Laurent Ruquier recevait la journaliste Caroline Fourest sur le plateau d'On n'est pas couché pour son nouveau livre, "Eloge du blasphème" (chez Grasset). Un essai libérateur "pour retrouver le sommeil", disait-elle au micro de France Inter il y a quelques jours, quatre mois après les attentats de Charlie Hebdo. N'en déplaise au chroniqueur Aymeric Caron qui n'a visiblement pas aimé sa lecture du soir. "Le livre n'est pas tout à fait conforme à l'esprit du 11 janvier. L'esprit du 11 janvier, c'est à la fois dénoncer les intégrismes, dénoncer la barbarie, dénoncer le terrorisme... [...] Ce qui m'a gêné dans ce livre, c'est que j'ai lu beaucoup de règlements de comptes, notamment à l'égard de ceux qui ont une vision de l'antiracisme qui n'est pas tout à fait conforme à la vôtre", commente le chroniqueur de Laurent Ruquier, bientôt remplacé par Yann Moix.
Caroline Fourest se défend alors de tout "règlement de comptes", et commence à s'impatienter face aux critiques de son interlocuteur. "Je sais que c'est le jeu, je sais qu'il faut clasher... Mais je suis tellement fatiguée que vous rameniez tout à des trucs hyper mesquins".
Mais le ton monte vite quand Aymeric Caron fait allusion à la condamnation en diffamation dont a fait l'objet la journaliste en 2013. "Je ne vais pas recevoir de leçons de vous. J'essaie d'être la plus rigoureuse possible, vraiment. Vous avez une obsession qui est celle de discréditer les gens, parce que vous avez un problème de confiance en soi. En fait, ça me fait chier de parler à quelqu'un d'aussi con que vous, je suis désolée", lance-t-elle en guise de réponse, sous les applaudissements du public. Le chroniqueur "halluciné" clôture alors le débat : "Je ne discute pas avec quelqu'un qui insulte les autres, comme vous venez de le faire à mon égard". Suite à ses échanges musclés, les deux protagonistes ont continué leur joute par médias interposés, elle dans les colonnes du Figaro se plaignant de ne pas avoir pu "parler du fond de livre", et lui dans une tribune publiée par Mediapart où il accuse la journaliste d'avoir délibérément menti sur le plateau de l'émission.
Côté Twitter, le débat a été abondamment commenté pendant l'émission. Si certains soutiennent la journaliste de Charlie Hebdo, d'autres prennent le parti du chroniqueur.