La sexualité n'a pas d'âge, encore heureux. Et ce ne sont pas les seniors qui vont le contredire. Dans une étude réalisée par le site Terre des Seniors auprès de sa communauté (les plus de 50 ans), on voit d'ailleurs qu'en termes d'innovation, de rencontres et de fréquence, cette tranche de la population n'est clairement pas à la traîne. Plus de temps à consacrer à leur plaisir ? Peut-être. Un esprit libéré des tracas du boulot ou de l'éducation des enfants ? Sans doute. Toujours est-il que les chiffres le prouvent : ils·elles ont une vie sexuelle active, et peut-être même davantage qu'avant.
Le rapport estime même que le "Covid-19 n'a fait qu'accentuer cette tendance en les amenant à profiter de chaque seconde qui passe. Ils ne veulent plus s'embarrasser de complexes et de peurs inutiles. Parce qu'ils n'ont plus de temps à perdre, ils veulent s'adonner à ce qu'ils aiment, ce qui les intéresse et ce qu'ils ont envie de découvrir." Ce qui les pousserait à "aimer l'imprévu" : plus de 7 sur 10 (71,7%) affirment faire l'amour dans des endroits insolites (dont 21,1% souvent). Et puis, près de 6 sur 10 (59,5%) profitent de leur retraite pour vivre des coups d'un soir.
"Leur libido se nourrit aussi d'imaginaire, de créativité, puisque leurs envies sont toujours aussi fortes : les baby-boomers sont plus de 72% à avoir des fantasmes toujours aussi forts", analyse encore la plateforme à l'origine du sondage.
A quelques jours du 14 février, l'enquête fait également le point sur les habitudes des interrogé·e·s à domicile (puisque impossible de réserver un dîner en tête-à-tête au resto cette année), et leur usage quant à tout ce que la technologie a à offrir. Résultat : plus de 8 sur 10 confient aimer regarder des films érotiques et 42,1 % partagent ce moment en couple. A ce jeu-là, les sextoys ne sont d'ailleurs pas exclus, puisque 72,5 % déclarent oser offrir un accessoire du genre à leur conjoint·e pour Noël. Un cadeau qui devrait aussi faire des heureux·ses le soir de la Saint-Valentin.
Côté moyens de communication, là encore, les réflexes sont bien présents. 84 % des plus de 65 ans possèdent un smartphone, et nombreux·ses fréquentent les sites de rencontres. "54,4% pensent qu'Internet peut les aider à rencontrer leur moitié et 10,8% ont déjà vécu une belle histoire grâce au web", précise l'étude.
Plus généralement, 64,5 % des répondant·e·s assurent que les années qui passent et les changements sur leur corps n'ont absolument pas affecté leur désir ni leur plaisir. De quoi faire pâlir les millennials qui, d'année en année, délaisseraient le sexe pour les écrans.