On en apprend, des choses, dans The Woman Inside Me, les fameuses Mémoires de Britney, qui s'apprêtent à débouler dans les librairies le 24 octobre, jour événement pour les fans à n'en pas douter.
Depuis que Britney s'est émancipée de la tutelle paternelle, sa parole semble plus libre. Le magazine People a révélé certaines "bonnes pages" de l'opus en question. On a ainsi pu apprendre cela : Britney Spears a effectué un avortement lorsqu'elle était en couple avec Justin Timberlake.
Et ce n'est pas tout.
La star dit également tout sur le pourquoi d'un événement immortalisé par les tabloïds : la fois où elle s'est rasée le crâne. Ca n'a l'air de rien, mais en février 2007, on ne parlait que de ça. Les images se propageaient à travers le monde. Elles étaient le symbole, nous disait-on, d'une célébrité qui "pète les plombs".
Mais la vérité est toute autre. Et elle concerne bien des femmes.
Le 16 février 2007, Britney Spears se retrouvait - comme souvent - assaillie par les paparazzi après être sortie... D'un mauvais salon de coiffure en plein Hollywood. Photographes envers lesquels elle aurait eu des gestes violents, nous rappelle 20 Minutes. La chanteuse a par la suite été placée sous tutelle - d'où le mouvement #FreeBritney qui s'ensuivit des années plus tard.
C'est tout ? Non.
Traitée de folle, source de commentaires plus ou moins (surtout plus) déplacés sur sa santé mentale, mais aussi sur son physique... Mine de rien, l'épisode du "crâne rasé" restera dans l'histoire de la pop et people culture, comme un cas d'école du traitement bien sexiste des célébrités féminines à une certaine époque pas si lointaine. La fameuse ère Paris Hilton...
Et c'est aussi ce que pense Britney, à n'en pas douter.
Car elle explique son geste ainsi : "J'ai été scrutée tellement souvent en grandissant. On me regardait de haut en bas, des gens me disaient ce qu'ils pensaient de mon corps depuis l'adolescence..."
"Me raser le crâne et agir de la sorte a été ma façon de rejeter ça"
Celle qui depuis les années 90 était considérée comme la fiancée de l'Amérique a surtout subi l'enfer que peuvent expérimenter les enfants star. Ce qui importait pour Britney était surtout de garder "le contrôle de [son] corps".
"Pendant la tutelle, je devais laisser pousser mes cheveux et redevenir mince. Je devais me coucher tôt et prendre tous les médicaments qu'on m'ordonnait de prendre", déplore-t-elle ensuite.
Des souvenirs douloureux. Comme l'épisode du crâne rasé. Qui restera à jamais, dans sa vie, à l'image du tout aussi fameux NippleGate dans celle de Janet Jackson : quelque chose dont l'Amérique ne se remet pas.
C'est en tout cas ce qu'assurait la journaliste Lucille Quillet en 2018, écrivant alors : "Depuis les cheveux ont repoussé, son image a été reprise en main, l'accès des médias est devenu ultra-balisé, les albums se vendent par millions...."
"Mais le craquage de 2007 reste le point de référence de Britney: depuis plus de dix ans, on ne cesse d'annoncer son come-back, comme si l'image du crâne rasé était gravée dans notre mémoire –une vieille tache ineffaçable à laquelle elle doit son statut de légende"
Le contrôle de son propre corps, et sa capacité à en disposer librement, c'est apparemment LE grand thème de The Woman Inside Me. Lorsque la chanteuse témoigne de son avortement, on retrouve la même intention : se confronter à la manière dont les médias et la société peuvent jugent une jeune femme à l'aune de ses choix. Une lecture qui promet d'être féministe ?