D'après une récente étude menée par le magazine américain Cosmopolitan auprès de 2 300 femmes âgées entre 18 et 40 ans, 67 % d'entre elles auraient déjà simulé un orgasme. Près de 2 femmes sur 3 en somme. Heureusement, 57 % déclarent jouir (pour de vrai) chaque fois ou presque qu'elles ont un rapport avec leur moitié.
Selon les femmes interrogées, leurs partenaires masculins auraient, quant à eux, des orgasmes 95 % du temps. Mais ne se tromperaient-elles pas ? En effet, ce chiffre ne correspond pas tout à fait à celui délivré par le Journal of Sex Research suite à une enquête effectuée auprès de 281 de ses étudiants. Si la simulation d'orgasme concerne toujours deux tiers des femmes, les hommes seraient pas moins de 28 % à feindre la jouissance suprême. Ce qui laisse tout de même un tiers de fraudeurs de plaisir. Auraient-ils plus de facilité à obtenir de réels orgasmes que leurs concubines ? Car, l'orgasme ne se produit pas à tous les coups, même si l'on a pris beaucoup de plaisir, et ça, certains hommes ont du mal à l'admettre, remettant en doute plus volontiers leurs capacités sexuelles ou l'amour de l'autre.
En tous cas, après la volonté de faire plaisir à son partenaire, la principale cause de simulation est, pour les deux sexes, d'écourter le rapport. Le manque d'expérience du partenaire est cité ensuite par un quart des femmes et seulement 7 % des hommes.
Gémissements, vibration du corps, respiration haletante, hommes et femmes utilisent plus ou moins les mêmes processus pour faire croire à l'orgasme. Et pour éradiquer tout suspicion chez l'autre, on peut enfoncer le clou en lui soufflant un " j'ai A-DO-RÉ ! ". Au final, si l'on simule uniquement par altruisme et égard pour l'autre, alors, où est le mal ? Surtout qu'au lieu d'être vexé, l'autre peut s'enorgueillir de nous avoir envoyé au 7ème ciel !
Certaines des étudiants américains sondés voyaient dans la simulation un bon compromis permettant de mettre un terme au rapport sexuel sans égratigner l'égo du partenaire. Mais, pour Charlene L.Muehlenhard, à l'origine de l'étude parue dans le "Journal of Sex Research", cette dernière n'aurait pas que de bons effets.
Primo, notre compagnon de couette aura une vision erronée de ses aptitudes à nous procurer du plaisir et de nos attentes. Cela ne l'aidera pas à s'améliorer que ce soit avec nous ou avec une autre. Deuxièmement, s'il vous grille, il risque de sacrément mal le prendre et se demander depuis combien de temps dure ce petit jeu. Pour autant, s'il fait partie de la gente masculine également "simulatrice", n'est-ce pas tout simplement un prêté pour un rendu ?