Proposer une vision juste et non-validiste du handicap, c'est là l'une des intentions de la série très prometteuse qui débarque ce lundi 9 janvier sur TF1 à 21h10 : Lycée Toulouse-Lautrec. Une plongée drôle et touchante dans l'établissement francilien en question, qui réunit élèves en situation de handicap et élèves valides. Au fil de six épisodes, on suivra le quotidien de Victoire, jeune fille se retrouvant là-bas aux côtés de son frère. Une expérience qui sera pour notre protagoniste source de prises de conscience, mais aussi d'instants de complicité chaleureux entre camarades.
Si le côté "apprentissage" et "bande de jeunes" de cette création de Fanny Riedberger (à qui l'on doit la série En famille) nous est familier, ce vers quoi s'aventure le programme l'est moins : prendre le contrepied du validisme, et plus encore du validisme bienveillant, autrement dit, cette vision misérabiliste des handicapés, plus pris en pitié qu'en considération par les valides. Ce que refuserait tout à fait Lycée Toulouse-Lautrec.
La journaliste Costance Jamet, elle-même en situation de handicap, recommande chaudement la série : "Après avoir pénétré dans cette enceinte exemplaire d'école inclusive, j'espère que vous vous demanderez pourquoi ce type de lycée accessible est resté un prototype. Méditez cette phrase : "Mettre ne serait-ce qu'une seule marche c'est exclure'".
La série, qui prône la visibilité et l'inclusion, aborde aussi bien le quotidien des jeunes en situation de handicap que des thématiques sensibles, comme le harcèlement. Lycée Toulouse-Lautrec proposerait ainsi une écriture honnête et audacieuse, si authentique d'ailleurs que son casting se compose notamment d'anciens élèves dudit lycée francilien. Parmi les acteurs professionnels, on compte également des visages familiers comme celui de Stéphane De Groodt et de Valérie Karsenti (Scènes de ménages).
"Il se trouve que, dans cette cour de récré, il y a des personnes en situation de handicap qui ont les mêmes problèmes que tout le monde, de fringues, d'histoires d'amour, de parents qui saoulent. C'est la réalité ! La joie de vivre et l'humour font également partie intégrante de l'établissement. Cet humour corrosif, c'est leur philosophie. Ils se chambrent entre eux. A l'écriture, il y avait une envie de ne jamais être larme à l'oeil ou putassier", explique sa créatrice auprès de 20 Minutes. Prometteur donc.