Haro sur l’intelligence collective ? Une étude américaine menée par le Virginia Tech Carilion Institute jette le discrédit sur le modèle généralisé du travail en groupe. D’après ses résultats, les situations collectives comme les délibérations de jurys, les séances de négociations ou même les discussions de cocktails brideraient l’expression de l’intelligence chez les personnes ayant un statut social inférieur ou se percevant comme tels. Perte de confiance en soi, sentiment d’infériorité, stress dans un environnement compétitif, tels seraient les effets néfastes du travail collectif impactant directement les capacités cognitives des sujets concernés.
Pour parvenir à de telles conclusions, les scientifiques ont analysé, à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), l’activité cérébrale de participants des deux sexes présentant un quotient intellectuel (QI) équivalent, lorsque ceux-ci étaient placés en situation de travail à plusieurs. Il est apparu que l’activation des zones cérébrales nécessaires à la résolution de problèmes était moindre chez les sujets socialement inférieurs ou se percevant comme tels. Les femmes seraient particulièrement touchées par ce phénomène, puisqu’elles étaient bien moins nombreuses (3 sur 13) à figurer dans le groupe ayant le mieux répondu aux mises en situation de l’étude.
Consulter l’étude américaine (en anglais)
Élodie Vergelati
(Sources : lemonde.fr, lexpress.fr)
Crédit photo : Digital Vision
« L’intelligence collective » : Vertus et dérapages du Web 2.0
Emploi : les femmes sous-estiment leurs compétences
« Le numérique peut offrir aux femmes une carrière valorisante »
Les Français prêts à travailler plus sauver leur emploi
Le stress au travail : un business comme les autres