Ce matin, les éditorialistes saluent unanimement la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle contre Nicolas Sarkozy, avec 51,6% des voix. « Pour le peuple de gauche, 2012 fait renaître 1981, redonne de la vie et des couleurs à ces images vieillies, sépia, qui semblaient condamnées aux livres d'histoire... » se réjouit Nicolas Demorand dans les colonnes de Libération. « La gauche, enfin ! » s’écrit Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi. « Depuis près d'un quart de siècle, elle n'avait plus remporté la victoire à l'élection majeure ». « M. François Hollande est devenu hier soir le deuxième président socialiste de la Ve République », constate pour sa part Étienne Mougeotte dans le Figaro. « Désormais, il est donc le président de tous les Français ».
À gauche, on se réjouit aussi : « C’est une belle, une nette victoire, lançait ce matin Pierre Moscovici sur le plateau de France 2. Il est le président élu avec une forte avance. La France c’est toujours comme ça, ça va vers 50/50 mais il va être le président de tous les Français car c’est un homme qui a la passion de rassembler. » Tandis que sur RTL, Manuel Valls, le directeur de la communication du candidat socialiste, insiste : « Oui, il y a de la ferveur ! Ce qui s'impose, c'est le résultat d'hier soir, la victoire nette de François Hollande », affirme le député-maire d'Evry. « Il y avait de la ferveur, de l'enthousiasme. »
« Pas d’état de grâce » pour François Hollande, selon Sapin
Tous soulignent aussi, comme Nicolas Demorand dans Libération, que « le travail (pour François Hollande) ne fait que commencer et il sera rude, dès demain ». Dominique Quinio écrit ainsi dans La Croix : « C'est sur les épaules de François Hollande que repose désormais le poids des responsabilités présidentielles, si lourdes à l'heure d'une crise économique et financière qui n'en finit pas de secouer l'Europe ».
Sur Canal + ce matin, Michel Sapin, le député socialiste, très proche de François Hollande, jugeait en effet que le nouveau président élu n'aurait pas « d'état de grâce » comme François Mitterrand en 1981, parce que la situation de la France est « beaucoup plus difficile du point de vue économique ». « Le mot d'état de grâce ne s'applique pas à la situation, la réalité est au-delà de ça » a-t-il ajouté.
Les socialistes ont ensuite appelé à donner une majorité forte au nouveau président. « Il faut que François Hollande ait les moyens d’agir », insiste Pierre Moscovici. Tandis que sur France info, Ségolène Royal affirmait : « Les Français ne veulent plus de cet esprit de revanche. Ils ne veulent plus de pagaille. Et donc ils vont donner au gouvernement qui sera mise en place une majorité pour pouvoir faire ces réformes. Ils sont cohérents, ils sont simples. Et ils vont donner toutes ses chances au nouveau président et au nouveau gouvernement. » Pour Jean-Marc Ayrault, interrogé sur RMC, il y a « urgence » à ce que Paris et Berlin œuvrent pour relancer la croissance en Europe, estimant que les deux capitales devaient faire un pas « l'une vers l'autre ».
(Sources : AFP, Le Parisien)
Crédit photo : AFP
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